Sophie Wilmès, protectrice et rassurante
C’est assise, derrière son bureau, que la Première ministre Sophie Wilmès s’est adressée à la population belge, à travers une vidéo d’une durée d’un peu plus de huit minutes. Une sorte de mise au point, qui rappelle d’abord le pourquoi du comment, des mesures strictes prises au mois de mars dernier, par le Conseil national de sécurité : « Pour vous protéger, pour protéger les gens que vous aimez – en fait, pour protéger la société dans son ensemble – nous avons dû prendre une série de mesures difficiles qui ont chamboulé nos habitudes, notre vie en société, notre vie économique également ».
Ensuite, Sophie Wilmès s’est montrée rassurante et même encourageante, en disant que la Belgique possédait énormément de capacité, avec un des systèmes de soins de santé les plus développés au monde, sans renier les difficultés auxquelles nous sommes confrontés : « La pénurie d’approvisionnement en matériel médical en est une illustration. Les incertitudes liées aux livraisons de matériel sont malheureusement devenues la norme. Le gouvernement fédéral, les entités fédérés et les services de santé se battent chaque jour pour trouver des masques, des dispositifs médicaux de qualité, des médicaments aussi ».
Plus de dépistages, les entreprises belges sollicitées
Le volet des dépistages a aussi été évoqué par la Première ministre, qui a souligné l’excellent travail des universités et des laboratoires du pays. « Nous travaillons également à augmenter notre capacité de dépistage par le biais du développement de nouvelles techniques mais aussi par la multiplication des labos en capacité de les réaliser. Si nous testions entre 4 et 5.000 personnes par jour la semaine dernière, ce chiffre sera porté à 10.000 la semaine prochaine. L’objectif est bien de pouvoir multiplier ce chiffre à brève échéance ».
Dans notre région, la société Deltrian, basée à Fleurus, a été choisie la semaine dernière par l’état, afin de fabriquer des masques. Cet exemple est cité, car Sophie Wilmès a également tenu signaler que tout ce qui n’était pas possible d’importer de l’étranger sera élaborer ici. « Nous nous sommes ainsi réunis avec le secteur pharmaceutique, celui du textile belge ou encore de matériel médical ; et ce, pour étudier dans quelle mesure nous pouvons lancer des initiatives dans ce sens ».
"Il y aura un après et un avant Covid-19"
Enfin, beaucoup de questions autour de la date de la fin du confinement sont sur toutes les lèvres des citoyens. Et là pour y répondre, la Première ministre insiste sur le fait qu’il y aura un après et un avant Covid-19 et qu’un retour à la normale ne pourra se faire que de manière progressive. « Cette échéance – comme vous le savez – pourrait être reportée au 3 mai. En tout état de cause, nous continuerons ce travail d’évaluation semaine après semaine. Un jour cette épreuve sera totalement derrière nous. Et même si personne ne peut dire avec exactitude quand ce moment viendra, nous nous y préparons. Plus généralement, nous devons préparer notre pays à la transition. Car le retour à la normal ne pourra se faire que de manière graduellement.
En tout cas, en continuant de la sorte, il est certain que nous nous en sortirons de cette période, qui restera encore longtemps, dans la mémoire de tous.