La campagne BOB a été officiellement lancée ce week-end à Charleroi. Malgré la crise sanitaire et les mesures de confinement et de couvre-feu, la sensibilisation reste importante. Mais vous allez le voir, la police doit prendre un certain nombre de précautions.
C’est à la rue de la Providence à Marchienne-au-Pont que la campagne BOB a été lancée. La police locale avec une dizaine de policiers est mobilisée pour cette grande action. Les contrôles d’alcoolémie sont de rigueur mais pas que.
"Lorsque que le policier a un premier contact avec le conducteur, il va vérifier s’il n’est pas sous l’influence d’un produit stupéfiant ou d’alcool. Ensuite, on passe aux documents de bord. Puis nous allons nous attacher sur ce qui pourrait à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule d’alourdir les conséquences des blessures en cas d’accidents. Je pense au port de la ceinture de sécurité ou au système de retenue pour les enfants. Rappelons que les enfants doivent être installés sur un système de retenue particulier par rapport à leur taille" explique David Quinaux, porte-parole de la police locale de Charleroi
Des précautions face au Covid19
Des contrôles un peu plus compliqués pour la police puisque des mesures de précaution Covid19 sont prises.
"Nous avons dû adapter un petit peu notre façon de travailler avec un désinfection systématique de l’appareil, avec des embouts jetables mais c’était déjà la norme. Les collègues portent des masques FFP2 et des lunettes de protection" détaille David Quinaux.
Boire ou conduire, il faut choisir!
Ces dernières années, Charleroi reste un bon élève en la matière selon la police locale. Mais la sensibilisation reste importante même en temps de crise.
"C’est clair que cette année est un peu particulière en ce sens que les déplacements sont restreints et qu’il y a un couvre-feu. Forcément il y a moins d’occasion de sortir et les festivités sont annulées. Néanmoins, on a constaté pendant le premier confinement que pas mal de personnes boivent quand même et plus que de raison. Pour les 6 premiers mois de l’année au niveau national, plus de 15.000 conducteurs ont été verbalisés pour alcool au volant sachant qu’il y a eu 3 mois de confinement durant cette période. Cela montre que la campagne Bob reste indispensable même en temps de crise sanitaire" estime Benoit Godart, porte-parole VIAS.
L’année dernière, la campagne a porté ses fruits puisque sur les 500.000 conducteurs contrôlés, 1,8% d’entre eux étaient positifs à l’alcool. C’est le taux le plus bas jamais atteint en Belgique. Mais il reste encore du travail.
"Il faut poursuivre la sensibilisation et la conscientisation. Boire ou conduire, il faut choisir! Les deux sont totalement incompatibles. Je tenais à être présente parce que c’est aussi un des enseignements des Etats généraux de la sécurité routière que nous avons mené ces derniers mois. La consultation citoyenne indique clairement que la population attend ses contrôles pour lui faire prendre conscience des dangers et des risques et d’induire des changements de comportement" souligne Valérie De Bue, ministre wallonne de la sécurité routière.
Sachez que les amendes varient en fonction du taux d’alcoolémie. Vous pouvez écoper d’une amende allant de 105 euros à 16.000 euros en cas de renvoi devant le tribunal. Une interdiction de conduire durant plusieurs heures et/ou un retrait immédiat du permis de conduire ainsi qu’une déchéance du droit de conduire peut également vous être infligés.