L'aéroport de Charleroi, vit toujours des moments difficiles, puisque les voyages à l'étranger pour des raisons non-professionnelles, sont interdits jusqu'au 1er mars. D'ailleurs, depuis le début du mois de février, de nouveaux membres du personnel de BSCA, sont au chômage économique. Le point sur la situation.
Le secteur aérien, dans sa globalité, est fortement touché par la crise de la Covid 19. Et à l’aéroport de Charleroi, la baisse importante du nombre de passagers et des recettes financières pèsent de plus en plus. En 2020, BSCA a accueilli plus de 2.600.000 passagers. Cela représente une baisse de 69% du trafic de voyageurs par rapport à 2019, qui était une année record. Un chiffre qui interpelle, mais selon le patron de BSCA Philippe Verdonck, c’est encore pire dans d’autres aéroports.
Mais malgré quelques pics de fréquentation très ponctuels en 2020, la situation reste difficile. Pour éviter la casse, l’aéroport carolo a recours au chômage temporaire partiel. Et depuis le début de ce mois de février, cette mesure a été réajustée à la hausse.
Actuellement, 3 vols par jour en moyenne prennent le départ de BSCA. Un chiffre dérisoire, qui augmente un peu les week-ends avec une moyenne de 12 vols par jour, mais jamais à pleine capacité. Et l’aéroport carolo ne pourra pas compter sur les vacances de carnaval qui arrivent pour booster ses chiffres…
BSCA : un trentième anniversaire dans le flou
Cette année, l’aéroport de Charleroi fêtera ses 30 ans. Trois décennies qui ont forgé une success-story wallonne remarquable. Mais cet anniversaire sera particulier et sans doute reporté à l’année prochaine pour les festivités. A cet anniversaire viendront s’ajouter l’inauguration de l’allongement de la piste, la mise en place d’une politique de développement durable, l'agencement de l’esplanade et le futur bâtiment destiné au « contrôle frontières » dont les travaux avancent. Si les perspectives sont toujours floues aujourd’hui en raison de la crise, le développement de BSCA se poursuit, dans l’espoir de garder le cap.