La crise du coronavirus aura-t-elle été la crise de trop pour la société Oxy Fleurus ? Les syndicats le pensent, pas les actionnaires. Toujours est-il que les décideurs de l'entreprise ont décidé ce 25 mars de mettre la clef sous le paillasson en pleine période de confinement. 60 travailleurs perdent leur emploi.
Les délégués de la société Oxy Fleurus, ont aujourd'hui l'impression d'avoir été floués par leurs dirigeants. Le 25 mars dernier ceux-ci ont procédé à la dissolution volontaire, et non à la faillite, de cette société spécialisée dans le découpage et l’usinage de tôles d’acier pour la mécano-soudure.
60 ouvriers et employés de l’entreprise ont aujourd'hui été placés en chômage temporaire pour "force majeure" tout en bénéficiant de l’ensemble des mesures d’accompagnement. Et ce à l'initiative de la Fgtb Métal Hainaut Namur.
Si durant ces trois dernières années, la petite entreprise fleurusienne bénéficiait d'un pic d'activité plutôt favorable, 2019 c'est révélé moins joyeux. La société a connu une baisse de son chiffre d’affaires et de lourdes pertes au cours de l’année écoulée. La situation pour 2020 ne semblait pas plus tenable. D'où l'annonce, un peu surréaliste vu la période, des actionnaires français.
Le personnel a en effet été prévenu par téléphone du dépôt de bilan. Un coup dur pour des travailleurs déjà isolés.
Suite à l’insistance du syndicat socialiste et des contacts avec le liquidateur de l’entreprise, une procédure Renault (licenciement collectif) a été déclenchée dans le cadre de l’intention de fermeture d’Oxy-Fleurus.
Cette procédure permettra d’appréhender dans un délai raisonnable tous les aspects sociaux liés à cette intention de fermeture. Tout cela devant s’opérer dans une période compliquée liée au confinement et aux mesures de sécurité nécessaires.