Malgré cette première phase du déconfinement, de nombreuses familles qui sont encore à la maison font elles-mêmes leurs tâches ménagères, alors qu'elles faisaient appel aux sociétés de titres-services avant la crise. Si le travail des aides ménagères reprend en douceur, le secteur est lui aussi victime d'un manque à gagner important. Du côté des syndicats, on réclame un guide sectoriel de relance en toute sécurité et une aide de la Wallonie.
Les sociétés de titres service reprennent timidement leurs activités classiques. Et il est important de distinguer les sociétés privées des entreprises à finalité sociale, qui n’ont pas réagi de la même manière face à la crise du Covid-19.
Avec cette première phase du déconfinement, c’est l’ensemble du secteur qui redémarre, mais avec difficulté. Les utilisateurs de titres services mais aussi les travailleurs de ces sociétés sont beaucoup moins nombreux pour l’instant car ils continuent à réaliser eux-même leurs tâches ménagères.
Certaines aides ménagères craignent une reprise trop rapide
Certaines aides ménagères ne souhaitent pas reprendre le travail, pour différentes raisons : notamment par peur d'être contaminées ou de contaminer leurs clients ou parce qu'elles doivent garder leurs enfants.
Par ailleurs, le statut « à temps partiel » des aides ménagères ne leur permet pas de bénéficier de compensations qui ne peuvent être attribuées qu’au travailleurs à 3/4 temps, minimum.
Difficile actuellement de mesurer l’ampleur du phénomène, mais le manque à gagner est considérable pour le secteur.
Les syndicats réclament d’ailleurs l’élaboration d’un guide sectoriel pour une relance de ce travail à domicile en toute sécurité et une compensation de la Région wallonne pour les sociétés de titres services qui respectent les règles, comme nous l'a expliqué Catherine Mathy, permanente à la Centrale Générale de la FGTB Charleroi-Sud Hainaut.