Avec cette crise sanitaire sans précédent, de nombreux secteurs commencent à sentir le poids d'une autre crise... économique. C'est notamment le cas pour les chocolatiers qui sont habituellement en pleine activité à l'approche de Pâques. Ils ont un magasin, fournissent des boulangeries et font de la livraison. Mais actuellement, les ateliers sont à l'arrêt dans de nombreuses chocolateries de notre région. Nous avons rencontré Vincent Gillot, chocolatier à L'Escaillère (Chimay) depuis 30 ans. Il nous explique comment il s'organise pour faire face à la situation.
Le parking de la chocolaterie de Vincent Gillot est anormalement vide en cette période proche de Pâques. A l’intérieur, des sujets et des oeufs en chocolat garnissent les rayons. Mais beaucoup moins que les autres années. Le magasin est bien ouvert, mais en cette période de crise du coronavirus, seuls quelques habitués du village viennent encore s’approvisionner. Un gros manque à gagner pour cette entreprise familiale.
Un chiffre d'affaires dérisoire
Habituellement, une semaine avant Pâques, Vincent, son épouse et sa fille font tourner l’atelier à plein régime, une quinzaine d’heures par jour. Aujourd’hui tout est à l’arrêt. Cette chocolaterie artisanale ne fait actuellement que 10 % de son chiffre d’affaires habituel.
Une pensée pour les travailleurs
Et avec une période de confinement qui vient encore d’être prolongée, la famille Gillot va devoir prendre son mal en patience encore quelques temps. Mais c’est la sécurité avant tout. Et pour son activité, Vincent relativise et pense aux autres.
Implantée depuis 30 ans à l’Escaillère, « Les Pralines de Chimay » attendent des jours meilleurs, le plus tôt possible, on l’espère…