La poterie Biron est l’une des deux dernière poteries artisanales (avec la poterie Dubois) à exercer une activité à Bouffioulx (Châtelet). Historiquement, les grès de Châtelet se vendaient dans le monde entier. Aujourd’hui, l’expertise et le savoir-faire des poteries châteletaines sont toujours très prisés par des secteurs de niche.
Il ne reste que très peu de poteries artisanales en Belgique. La poterie Biron à Bouffioulx en fait partie. La tradition familiale se transmet de génération en génération. L’agile en poudre, qui est la matière première, provient des pays voisins (Allemagne, France et Hollande) en raison de la raréfaction des carrières argileuses dans notre pays.
Dans l’atelier, le façonnage des pièces reste traditionnel : tournage (pour donner la forme générale), tournassage (pour affiner le fond de la pièce), avant la phase de séchage, les finitions (décoration et émaillage) et la cuisson.
Dans le catalogue de la poterie, on retrouve des assiettes, des collections sur les gilles ou les mineurs, des pots à condiments, des figurines, des lampes, des vases, …
Mais un créneau porteur pour cette petite entreprise familiale de la Cité de Potiers, c’est la réalisation de chopes « sur mesure » pour les brasseries. Dans ce cadre, la poterie Biron, qui travaille déjà notamment avec la brasserie de l’Abbaye de Chimay, vient de décrocher un nouveau partenariat avec l’Abbaye de Rochefort en province de Namur.
L’abbaye, séduite par ces réalisations en grès d’art, tourné et gravé à la main, a réalisé une commande de 2000 pièces. « La Poterie Biron fabriquera les chopes et calices pour la brasserie.Une partie du travail tournassage et placement des anses ce dimanche 4 février », peut-on lire sur la page Facebook de la poterie.
De nombreuses commandes thématiques
En plus de vendre ses articles pour les particuliers, la commune réalise régulièrement des pièces pour différentes occasions : des verres à l'effigie de la bataille de Ligny, également appelée bataille de Fleurus en 1815, des tambours pour la commune de Gerpinnes ou encore des verres qui arborent le célèbre coq wallon.
Christophe Baneton