Il y a quelques mois, Paul Magnette avait évoqué l’idée d’une grande conférence nationale pour lutter contre les trafics de stupéfiants. Et ce mardi, de nombreux représentants des cabinets des ministres de l’Intérieur et de la Justice étaient présents à Charleroi pour discuter de la problématique. Mais plus globalement, le sujet de la sécurité s’est invité hier soir au conseil communal, à la demande du groupe MR. L’objectif étant de diminuer les différentes formes de délits.
Le sujet de la sécurité a Charleroi a fait l’objet d’un long et riche débat lors du conseil communal d’hier soir, en présence du procureur de roi de Charleroi Vincent Fiasse, et du Chef de corps de la zone de police Laurent Van Doren. Un vaste thème, mis sur la table à la demande du groupe MR.
Chaque formation politique s’accorde sur l’importance du sujet. Pour les différents groupes du conseil communal, il est même une priorité. En 2021, 23.873 délits ont été commis sur la zone de police de Charleroi. Voici les faits les plus fréquents :
Paul Magnette annonce différents projets, un « plan d’action », dans la continuité, pour tenter de faire diminuer les chiffres. Il a également annoncé que des agents constatateurs vont pouvoir travailler à temps plein et que des caméras de surveillance supplémentaires vont être installées dans des zones stratégiques.
Prise en compte de la sécurité au sens large
La sécurité au sens large, ce sont également de nombreux dossiers connexes comme l’éclairage public. A ce sujet, l’échevin des travaux publics Eric Goffart (C+) annonce la multiplication des points lumineux et le rafraîchissement de plusieurs passages pour piétons. L’Ecolo Xavier Desgain prône quant à lui pour la mise en place de plusieurs pédibus. L’idée est de permettre aux citoyens qui se déplacent à pied de faire des trajets en groupe pour ne plus se sentir seuls dans la rue.
La prévention est au coeur du débat, mais également l’aménagement des lieux, qui doit se poursuivre. Il y a toujours également la volonté d’alléger le travail administratif de la police pour favoriser la présence sur le terrain.
De son côté le chef de zone dit vouloir passer d’une insécurité à un « simple » sentiment d’insécurité. Un objectif ambitieux qui nécessite une mobilisation globale des autorités communales, mais aussi plus de moyens matériels et humains.
Christophe Baneton