La saga politique autour de l’affaire Scala ne désemplit pas à Chapelle-lez-Herlaimont. Ce lundi soir a lieu un nouveau conseil communal où une nouvelle motion de méfiance devrait être déposée à l’encontre de l’échevin Bruno Scala. Si tel est le cas, le bourgmestre Karl De Vos motivera les raisons de cette éviction. C’est Eric Charlet qui reprendrait alors l’écharpe mayorale.
Un mois après la motion de méfiance à l’encontre du futur ex-échevin, Bruno Scala, voilà que l’on prend les mêmes et que l’on recommence. Ce lundi soir, Eric Charlet succédera une nouvelle fois au poste d’échevin à la place de Bruno Scala.
« Au départ, je n’étais pas demandeur, confie Eric Charlet l’actuel conseiller communal. J’ai appris que je serais échevin lors de la réunion de majorité. J’aurais pu refuser le poste mais une autre personne aurait sûrement accepté donc ç’aurait été la même chose. »
Cette fois, la donne devrait changer. Par deux fois, le Conseil d’Etat a suspendu les décisions prises par le conseil communal dont Bruno Scala était la cible. Aujourd’hui, Karl De Vos, le bourgmestre de Chapelle-lez-Herlaimont, devrait motiver cette nouvelle motion de méfiance.
« La suspension de cette éviction n’avait pas été motivée mais elle le sera ce soir. En revanche, je ne sais pas vous en dire plus », confirme Eric Charlet.
On en oublierait presque la base même du problème, la gestion du Centre Culturel qui fait d’ailleurs l’objet d’une instruction judiciaire. Nous avons contracté Bruno Scala qui a préféré répondre par voie de communiqué:
« Je suis sous certificat médical qui confirme mon impossibilité de me rendre et de me défendre en personne au conseil communal de ce soir. Pour ma part, le conseil communal de ce soir est une parodie. Pour preuve, le 30 mai dernier, une motion de méfiance a été votée par la majorité PS puis annulée au Conseil d’Etat. Je suis redevenu échevin, le collège a ensuite retiré mes attributions et à nouveau, le Conseil d'Etat a annulé cette décision illégale du collège. Avec cette 2ème motion de méfiance, la majorité PS continue dans sa logique agressive, totalitaire et antidémocratique. Dans cette nouvelle motion de méfiance, il est bien indiqué que celle-ci est présentée par le groupe PS et qu'il s'agit essentiellement d'une décision politique, une question de pure opportunité politique. Les citoyens chapellois doivent savoir que mon avocat est à ma charge tandis que l’avocat adverse, dans ce dossier, est pris en charge par la commune et est donc payé par les deniers publics. »
Mais Eric Charlet prévient, s’il constate un quelconque dysfonctionnement, il en informera ses supérieurs.
« Il y a des procédures et il faut les respecter, rappelle le conseiller communal. C’est déjà assez compliqué avec les marchés publics, il ne faudrait pas en rajouter une couche. »
À force de tourner en boucle, ce jeu de chaises musicales pourrait en agacer certains. Bruno Scala ne sait pas encore s’il introduira un nouveau recours d’extrême urgence au Conseil d’Etat.