C’est une vidéo publiée sur les réseaux sociaux du président du CPAS de Charleroi, Philippe Van Cauwenberghe, qui a fait bondir le député Denis Ducarme. On y voit un petit carnaval organisé au sein d’une maison de Couillet. Un carnaval qui a pourtant été réalisé dans le respect des règles sanitaire par rapport aux résidents de la maison. Alors, certaines règles peuvent-elles être assouplies ?
Ce sont des images qui ont fait réagir à Charleroi et au-delà. Si les carnavals dans le Hainaut sont sacrés, ce week-end dans une maison de repos de Couillet, c’est une bouffée d’oxygène qui a été offerte aux résidents. Une bouffée bien utile en cette période, puisque cela fait presque un an qu’aucune activité n’y avait été organisée. À la vue de ces images sur les réseaux sociaux, le député MR, Denis Ducarme à déclaré qu’il trouvait cela inquiétant de voir le CPAS (institution publique) outre-passer les lois.
Philippe Van Cauwenberghe n’a pas souhaité répondre face caméra, mais assume tout de même ce « micro-carnaval »
« Nous savons à quel point les résidents de maisons de repos ont souffert ces derniers mois. (…) C’est dans ce contexte que prend place cette animation. Nous avons veillé à ce que les musiciens se produisent à l’extérieur et que la distanciation sociale entre eux et les résidents soit respectée. Notre attention s’est concentrée sur l’absence totale de risques pour les résidents. »
À titre de comparaison, dans la commune d’Assesse, à Crupet, c’est un musicien qui s’est produit dans une église avec 15 personnes, au même titre qu’un prêtre qui célèbre une messe dans le respect des règles sanitaires.
« La seule différence avec un office religieux, c'est que je n'ai pas d'aube de prêtre. À part ça, il y a quinze personnes pour le concert, des masques et de la distance. La police est présente pour nous verbaliser à la sortie de l'église parce que nous sommes en infraction par rapport à l'arrêté ministériel. »
Des décisions devront être prises prochainement par le comité de concertation. Avec les chiffres stables que nous connaissons et la vaccination qui augmente, de l’espoir renaît dans les secteurs concernés.