Depuis hier et le nouveau Conseil national de sécurité, l’obligation du port du masque a été quelque peu allégée. Les décideurs au niveau fédéral se sont en effet rendu compte que dans certaines situations, il était complètement inutiles de s’affubler d’un masque et d’autant plus lorsque les gens se retrouvaient seuls en rue ou dans un parc. Toutefois, le CNS l’a bien précisé en ce qui concerne les communes, les bourgmestres restent souverains. Nous avons donc sondés les communes, bas les masques !
Dès le 1 er octobre le masque ne sera plus obligatoire à l’extérieur voilà l'une des recommandations du dernier CNS. Exception faite des lieux extrêmement fréquentés où les distances de sécurité ne peuvent pas être respectées, et là c'est à l'autorité locale donc communale de décider. Nous avons donc sondé les communes :
A charleroi,
le Collège Communal attend l’arrêté ministériel pour se prononcer quant à l’opportunité de continuer à imposer le masque sur l’ensemble du territoire.
A Thuin,
où le masque était jusque là obligatoire sur la place du chapitre et à l’Abbaye d’aulne, la directrice générale, attend elle aussi les textes de loi du fédéral. Les nouvelles mesures ne prenant effet que le 1er octobre, rien ne change en tout cas pour l’instant. Toutefois, l’ordonnance d’obligation du port du masque ayant été prise suite à la présence des terrasses sur la place du chapitre et à l’organisation du marché des producteurs locaux, tout cela se terminant petit à petit, le dernier marché à lieu cette fin de semaine, la mesure n’aura probablement plus lieu d’être.
En ce qui concerne l’Abbaye d’Aulne, Thuin doit se concerter avec les autres bourgmestres concernés comme Montigny-le-Tilleul, réponse après le 1er octobre donc.
A Gerpinnes,
le Collège Communal se prononcera après avoir reçu l’arrêté ministériel. Rien d’officiel donc mais selon le bourgmestre Philippe Busine, « il est possible que dans la rue en tout cas, on puisse l’enlever, mais que dans les endroits plus confinés il soit maintenu. » Le bourgmestre incite toutefois sur le fait que la décision n’est pas encore prise, « il y a différents points de vue à ce sujet et un débat pourrait avoir lieu au collège ». Philippe Busine, émet aussi quelques remarques quant à cette décision du CNS qu’il qualifie de « facile ». Le bourgmestre seul finalement face à ses responsabilités constate aussi que si les gens étaient raisonnables, il n’aurait pas à prendre ce genre de décision.
A Erquelinnes,
David Lavaux, est très clair, et même si rien n’est encore fait, le collège devrait prendre la décision de supprimer l’obligation du port du masque dans la rue Albert 1er ,finalement très peu fréquentée. Seuls les abords des écoles et les écoles restent « masquées » suite aux attroupements des parents et des enfants.
A Fleurus,
Le fonctionnaire de planification d’urgence doit s’entretenir avec le bourgmestre, Loic D’Haeyer, pour connaitre la position de celui-ci et la décision qui sera prise de maintenir ou non le masque sur les places de villages ainsi sur la place Albert, à la chaussée de Charleroi, sur la place Ferrer, sur la place Charles Gailly et à la plaine des sports. La décision devrait tomber aujourd’hui !
A Courcelles,
Caroline Taquin attend, comme à Charleroi, l’arrêté ministériel pour vérifier si les dérogations prévues dans son ordonnance coïncides ou si des modifications sont à apporter. Toutefois, la bourgmestre rappelle que « le bon sens prévalait déjà! »
A Chatelet,
Le port du masque était obligatoire en centre ville et aux abords des écoles. La commune attendait les recommandations du CNS pour alléger ou confirmer cette mesure. C’est chose fait, la décision revient aujourd’hui au collège qui se réunira ce vendredi.
Selon le porte parole de la ville le réflexe du masque à Chatelet semble néanmoins acquis et « les chiffres d’incidence de la contamination sont assez bas pour la région ». Une preuve sans doute de l’efficacité de la mesure. Il ajoute que « ça a bien fonctionné, les gens en rue portaient bien le masque, et en tant que parent je n’ai pas vu beaucoup de personnes non masquées aux abords des écoles ! »
A Froidchapelle et plus particulièrement aux lacs de l’eau d’heure,
après la polémique qui avait été lancée par un internaute cet été, plus besoin de s’énerver puisque le bourgmestre Alain Vandromme nous l’affirme : « on va prendre la décision d’annuler l’ordonnance à partir du premier octobre. » Il faut dire que depuis la fin de l’été le site est beaucoup moins fréquenté.
« Il y a moins de monde, mais par rapport à l’incivilité rien n’a changé." nous confie encore le bourgmestre de Froidchapelle. Une réunion de débriefing a d’ailleurs eu lieu par rapport à la sécurité notamment. "Etaient présent, notamment des responsable du hainaut et de Namur, les gouverneurs, les chefs de zone et les services de secours ainsi que des représentants de l’asbl des lacs de l’Eau d’heure et les bourgmestres. » Suite à cette réunion la police recommande de fermer le site, afin de mieux accueillir et de mieux canaliser. "Il n’y a pas que le port du masque qui a posé problème cet été il y a les interdictions de faire des barbecues ou de se baigner qui ne sont absolument pas respectées. Tant que l’on ne fermera pas on n’y arrivera pas. Fermer le site de manière structurelle c’est ce qui est demandé à l’asbl de gestion les lacs de l’eau d’heure. Installer des barrières, filtrer la population. Donnez moi un exemple de site majeur où l’on vient, où on veut et quand on veut, gratuitement. Il n’y en a pas, au domaine de chevetogne on paie une entrée, partout on doit montrer pattes blanches, sauf à l’Eau d’heure. Ce n’est pas normal. »
La balle est donc dans le camp de l’asbl lacs de l’eau d’heure qui gère le site pour le compte du commissariat général au tourisme (propriétaire des terrains), il s’agira là d’un investissement important mais de plus en plus nécessaire si l’on veut, à l’avenir, éviter les débordements de cet été.
Lire aussi : Va-t-on vers une fermeture des lacs de l'Eau d'heure ?
A Sivry Rance,
Jean-François Gatelier rappelle qu’il n’a jamais imposé le masque à l’extérieur. Si le masque était obligatoire sur l’ensemble de la commune le bon sens restait de mise. Le bourgmestre médecin de profession est bien conscient qu’à l’extérieur le risque est moindre.
Les règles restent donc les mêmes - elles sont en accord avec les mesures fédérales - il n’y a pas de volonté d’obliger les habitants à le porter en rue comme dans les grands centres villes.
A chimay enfin,
Denis Danvoye rappelle que la mesure a été levée depuis le 1er septembre et qu'elle ne concernait que le centre ville et la grand place, une décision qui avait été prise dans le cadre de la saison touristique de la ville princière.