Fabricant et vendeur de coupes, de médailles et de trophées depuis 1972, la famille Gilles vit en ce moment, une période économiquement très difficile. En effet, depuis le début du confinement et l’arrêt des toutes les compétitions sportives, la société « Fabrique Gil », qui est basée à Auvelais, a du temporairement cesser ses activités.
Plus aucune rentrée financière pendant plusieurs mois
Vicky Gilles, le leader des fabricants et des vendeurs de coupes, de médailles et de trophées en Wallonie, est désespéré depuis un peu plus d’un mois. Une situation, que cet indépendant n’est pas le seul à connaître, mais qui risque chez lui, d’avoir d’importantes répercussions à long terme.
« Je vis une situation catastrophique sur le plan financier. Depuis l’arrêt de l’ensemble des événements sportifs, mon entreprise a stoppé ses activités. En effet, je fournis des dizaines de milliers de coupes, de médailles et de trophées à travers la Belgique, la France et le Luxembourg, mais depuis un mois, il n’y a plus un euro qui rentre dans les caisses. Une situation, qui risque malheureusement de perdurer, puisque même si les commerces pourront rouvrir d’ici quelques semaines, les compétitions sportives sont quant à elles d’ores et déjà toutes annulées au moins jusqu’à la fin de l’été, ce qui veut donc dire que mon chiffre d’affaires sera nul, encore pendant plusieurs mois », affirme Vicky Gilles.
De la pétanque au football, en passant par le judo ou encore le rallye
Ce fabriquant et vendeur de la Basse-Sambre, ne compte même plus les clubs sportifs qui font appel à ses services, surtout durant cette période qui est propice aux tournois et autres manifestations de fin de saison.
« Mes clients sont des clubs « tous terrains » et ils se comptent par centaines. Sans oublier toutes les fédérations sportives ainsi que les communes de Wallonie. Honnêtement, à part le tennis ou le tennis de table, je ne vois pas quels sont les compétitions qui pourraient recommencer avant la fin de l’été », ajoute Vicky Gilles.
Recommencer à zéro en septembre ?
A 53 ans, Vicky Gilles aurait espéré une fin de carrière un peu plus tranquille. Et même s’il estime qu’il lui reste encore cinq ou six années à tirer, il n’aurait jamais imaginé devoir tout recommencer à son âge.
« Il est clair que cela ne sera plus jamais pareil. Tout ce que j’espère, c’est que le sport reprenne ses droits le plus rapidement possible. Il va falloir très certainement plusieurs mois, mais je ne désespère pas que mon activité reprenne en septembre. Et si ce n’est pas le cas, je pense pas que je pourrai tenir encore longtemps, d’autant plus que d’ici là, j’aurai perdu 80 % de mon chiffre d’affaires », conclut Vicky Gilles.