A Anderlues, une toute nouvelle école a ouvert ses portes pour ce début d'année académique. Mais la particularité pour ces nouveaux élèves, c’est le cadre puisque l'école se situe dans la ferme Debiseau. Il a fallu trouver des professeurs et des élèves. Le projet a été lancé en juin de cette année et en l’espace de deux mois, l’école et le projet pédagogique étaient sur pied.
A l'école des "Semeurs de graines" à Anderlues, on se promène en chaussettes dans la classe mais surtout, on apprend en s’amusant. Car dans cet établissement scolaire d’un autre genre, il y a comme un air de liberté et d’enseignement.
« C’est-à-dire que l’on se sert de l’environnement et de la nature pour les apprentissages. Concrètement, un enfant qui va apprendre à compter, il va le faire en utilisant des choses qu’il a trouvées en extérieur. On ne va pas lui apprendre à compter sur un boulier ou sur une feuille », explique la directrice de cette école privée, Léonor Verschaffel.
Célimène est l’une des deux nouvelles institutrices et elle a décidé de quitter son poste de professeure à Bruxelles. Après sept années à la capitale, elle a sauté le pas en prenant part au projet.
« Être dans un cadre dans lequel on se sent bien, c'est déjà se sentir mieux dans ses baskets, confie l’institutrice, et puis, être avec un petit groupe permet de connaître les enfants beaucoup plus rapidement et d’avancer dans les apprentissages d’une manière complètement différente que quand on se retrouve avec des groupes de classe de 25 élèves. »
Le crédo de l’école: s’adapter au rythme de l’enfant
Ici, les élèves apprennent les matières via une autre approche pédagogique. Avec deux institutrices pour huit élèves, on prend son temps car on s'adapte au rythme de l’enfant. « En tant qu’adulte, c’est génial quand on voit qu’on peut mettre l’enfant au centre et être focus sur ses propres besoins. C’est vraiment super enrichissant », se réjouit déjà la directrice.
« Ce n’est pas la cour de récréation, rappelle Célimène, il y a des règles comme partout. Ce sont des règles établies avec les enfants, en adéquation avec eux et on essaie d’être dans le côté positif. »
Les jeunes élèves doivent malgré tout passer des examens en fin de cycle.
« Les enfants sont inspectés à chaque fin de cycle: à 6 ans, ensuite à la fin de la 2e et 4e primaire et puis il y a le CEB en 6e primaire. »
Les élèves et institutrices apprennent à vivre ensemble car la cour de récré, c’est aussi la cour de la ferme que se partagent les enfants, les professeurs et les animaux.