Cette année, on célèbre les 100 ans de la Sambrienne et du logement social. Aujourd’hui, elle compte quelque 10 000 logement, mais aussi 18 000 locataires. Au-delà de la mise à disposition de logements sociaux, la Sambrienne a aussi un véritable rôle social. Non seulement pour la gestion d’impayés, mais aussi et surtout grâce à des partenariats pour améliorer la qualité de vie.
Une société d’habitations sociales comme la Sambrienne, ce ne sont pas que des briques, mais aussi et surtout 18 000 personnes logées. Des locataires dont il faut aussi s’occuper socialement. En leur offrant trois types de services: la réduction de l’impayé, apprendre aux locataires à mieux vivre dans leur logement et l’aide au relogement. Et la volonté est rendre les quartiers vivants.
Ne parlez donc plus de Cité, la Sambrienne préfère désormais parler de quartiers et de lieux de vie. Des lieux animés par divers partenariats, entre autres festifs, comme avec les animations culturelles dans les quartiers proposées par l’Eden pendant le Covid. Mais la société d’habitations publiques organise aussi des Fêtes des Voisins ou participe à l’opération Eté Jeunes, entre autres.
Housing First, un partenariat pour reloger des SDF
La volonté est donc de travailler avec un maximum de partenaires. Et dans le domaine purement social, la Sambrienne participe par exemple au projet de relogement de SDF Housing First mené par le Relais Social et créé en 2013. Un projet de relogement et d’accompagnement de sans-abris de longue durée. Dès le départ, la Sambrienne a mis huit logements à disposition de Housing First. Elle a été la première société de logements publics wallonne à collaborer à ce type de projet et fait office de référence dans le domaine pour les autres sociétés de logements.
« Housing First, c’est un logement accompagné, précise Laurent Ciaccia, le coordinateur adjoint du Relais Social. Avec une équipe pluridisciplinaire qui comprend une infirmière, une assistante sociale, un éducateur et un psychologue qui accompagnent de manière intensive ces personnes dans leur logement. »
Et ça fonctionne puisque le projet accueilli 60 à 70 personnes dont plus de 80% ont été maintenus en logement. Et depuis 2013, le nombre de logements Sambrienne dans le projet Housing First à Charleroi est passé de 8 à 24.
Améliorer la qualité de vie en travaillant avec des associations et des partenaires
Pour améliorer la mixité des quartiers et les rendre plus vivants, la société de logements publics carolo propose aussi des locaux dans les cités à des asbl et autres associations sociales. Une centaine de locaux associatifs sont loués à très bas loyers à une soixantaine d’associations qui offrent des services, comme une école de devoir, des cours de couture ou de l’aide sociale, par exemple
« Le but, c’est d’attirer des services qui vont travailler avec nos locataires et apporter un plus que nous ne pouvons pas apporter nous-mêmes, explique David Conte, le Gestionnaire Partenariats de la Sambrienne. Notre métier reste le logement, mais on multiplie les partenariats pour tisser des liens, créer des ponts entre la Sambrienne et tout ce qui fait vivre Charleroi. »
Vincent Boquet
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