Une chambre traitant de la prise en charge des violences conjugales a ouvert ses portes lors d'une première audience mardi après-midi au sein du palais de justice de Charleroi. Le fonctionnement de cette chambre est similaire à la chambre de traitement de la toxicomanie (CTT) lancée il y a quatre ans à Charleroi. Deux premiers dossiers ont été évoqués.
Pour la première fois en Wallonie, la chambre traitant de la prise en charge des violences conjugales (CVC) a ouvert ses portes à Charleroi. Une fois par mois, une audience spécifique consacrée à ce type de violence aura lieu. Deux objectifs sont visés, avait détaillé l'administration en novembre dernier: prendre en charge les auteurs pendant le parcours judiciaire en impliquant dès la première audience la maison de justice et les services sociaux adéquats, et intensifier la prise en charge des victimes.
Le mode de fonctionnement de cette chambre est similaire aux audiences de la chambre de traitement de la toxicomanie (CTT). L'auteur de violences conjugales se verra proposer un accompagnement et le juge évaluera la situation au cours des audiences de suivi. Si l'évaluation est favorable, le prévenu pourra bénéficier de mesures de faveur au lieu d'une peine de prison classique. Dans le cas contraire, le juge pourra recourir aux sanctions classiques prévues par la loi.
Un homme poursuivi pour des coups volontaires sur son ex-compagne et sur le nouveau compagnon de cette dernière a intégré mardi après-midi le programme. Le suspect s'est engagé à respecter des conditions probatoires, dont quitter tout lieu public en cas de rencontre fortuite avec son ex. Une peine d'un an de prison a été requise à son encontre par le parquet.
Les audiences de cette nouvelle chambre sont présidées par le juge Etienne Davio, comme c'est le cas pour la CTT.