Le marché dominical s'est agrandi à Charleroi avec 100 maraîchers répartis entre la ville Haute et la ville basse. Objectif : respecter les règles sanitaires établies par le Conseil National de sécurité. Un plan de circulation a aussi été mis en place. Mais vous allez le voir le bilan est plutôt mitigé quant à cette nouvelle organisation.
Un marché aux fleurs sur la place de la Digue
Cela fait bien longtemps que la place de la Digue n’avait pas accueilli une partie du marché dominical. Ici, on retrouve des étals de fleurs. Tout est pensé pour éviter que l’on se croise et à l’entrée, du gel hydroalcoolique est distribué.
"Nous on vient du côté de Libramont! On trouve qu’il y a beaucoup de sortes, que c’est diversifié" affirme un client venu de Walhain pour l’occasion. "Moi j’adore, je suis très contente. Les fleurs elles ne sont pas mises en valeur à la ville Haute. Là-bas, on se marche l’un sur l’autre" confie une cliente carolo.
Si les clients sont heureux, certains maraîchers ne sont pas convaincus comme Sébastien. "C’est des ventes un peu plus coupées qu’en haut (qu’à la ville haute, ndlr) parce qu’il y a moins de passage. On est obligé de respecter les consignes. Il n’y a qu’un sens giratoire donc il y a moins de flux et de passages donc c’est beaucoup plus difficile de travailler pour le moment qu’en saison" explique le jeune homme.
La ville Haute n’est pas oubliée
Du côté de la place verte, on retrouve quelques étals de textiles et d’alimentation. C’est aussi le cas à la Ville Haute. Ici, le sens de circulation semble moins respecté.
"Les gens ne respectent pas du tout le sens! On essaie mais c’est pas facile" déplore une gardienne de la paix. Du côté des badauds, on regrette le manque de clarté dans la signalétique. "On a un peu difficile à s’y retrouver et à se repérer mais c’est aéré et il n’y a pas trop de monde donc ça c’est pas mal" analyse un client. "Ce que je regrette, c’est toutes les bandes qui sont en plein milieu et qu’on doit à chaque fois descendre jusque dans le fond et remonter. C'est un peu embêtant" remarque une dame qui achète des fruits et légumes.
Sur les étals, on retrouve de nouveaux produits comme des masques en tissus et des visières de protection. Les maraîchers sont ravis de revenir à Charleroi. "Il est grand temps que tout reprenne plus ou moins normalement. Mais que tout le monde se protège si on veut continuer et se battre contre cette maladie" estime Brigitte Nélis, maraîchère.
"On est restés plus de deux mois à l’arrêt donc c’est mieux cela que de rester à la maison. Je ne sais pas si je serai repris la semaine prochaine puisque la ville fait une tournante" détaille Angelo Fruit, maraîcher. Les foodtrucks ont aussi beaucoup de succès et ont été pris d’assaut. Mais attention il faut consommer en marchant.