Un Legoland pourrait s’installer à Charleroi sur l’ancien site de Caterpillar. C’est ce au’n révélé nos confrères de LN24 et de l’Echo. Il semble cette fois que l’installation du chinois Thunder Power soit enterré, et les promoteurs du site explorent d’autres pistes. Parmi lesquelles Legoland. Mais les négociations sont toujours en cours.
« Thunder Power n’est plus une priorité »
Les briques Lego vont-elles envahir le plateau de Gosselies? C’est en tout cas une possibilité qui semble se dessiner pour l’avenir du site abandonné par Caterpillar. On se souvient qu’il y a deux ans, on annonçait en grandes pompes que le site pourrait accueillir les chinois de Thunderpower pour la construction d’une petite voiture électrique: la Chloé. Mais le projet a traîné et de nombreux acteurs proches du dossier n’y croyaient plus.
« La levée de fonds est elle-même reportée à 2021 pour pouvoir réaliser le projet, explique Willy Borsus, le ministre MR de l’Economie en Wallonie. Il y avait aussi pas mal d’autres étapes: l’homologation, l’évolution de l’usine-soeur à Zangzhou en Chine,.… Et toutes ces étapes sont aujourd’hui retardées. Ce qui nous conduit à conclure que le dossier est aujourd’hui très fragilisé. »
On explore d’autres projets. Legoland en fait partie
Thunder power n’est donc plus une priorité. Entretemps, Amazon et Google s’étaient dits intéressés. Mais ils se sont rétractés ensuite. Quatre ans après la fermeture de Caterpillar, les 100 hectares du site n’ont toujours pas de nouvelle affectation.
On vient pourtant d’appendre qu’un gros projet est envisagé. Merlin Entertainments, un géant spécialiste des parcs d’attraction serait intéressé par la reprise du site pour y installer un Legoland. Ce qui nécessiterait un site de 100 hectares, justement comme celui de Caterpillar.
Pour rappel, Legoland, ce sont déjà huit parcs dans le monde, dont au Danemark, en Californie, à Dubaï et en Allemagne. Des contacts ont été pris avec la Région Wallonne.
« Nous en sommes encore au stade d’études, de négociations préliminaires, ajoute le ministre Borsus. De validité aussi des modèles financiers. Pour un dossier de cette nature, il faut d’abord bien mesurer l’impact positif chez nous et les conséquences éventuellement négatives. Il y a encore beaucoup d’étapes devant nous. »
On réfléchit à une levée de fonds
Mais si un accord est trouvé, une levée de fonds pourrait être lancée. Selon l’Echo, 100 millions d’euros pourraient être apportés par Merlin, et la Sogepa, le bras armé de la Région Wallonne, chercherait des investisseurs pour 200 millions supplémentaires.
« Il faut qu’on puisse refaire de ce lieu un pôle important d’emploi, d’activité économique et de retombées pour la région, conclut Willy Borsus. Que ce soit une activité industrielle, de loisirs ou d’une autre nature, ma conviction est qu’on ne doit fermer aucune porte dès lors que le projet est sérieux et qu’il est considéré comme tel par les partenaires wallons au sens large. C’est vraiment dans cet état d’esprit que nous sommes aujourd’hui. »
Il faut pourtant rester très prudents, vu le nombre de projets qui ont déjà capoté. Et puis, de tels montages financiers et économiques sont beaucoup plus complexes qu’une construction en Lego.