C’est depuis son petit hangar que cet ancien reporter photographe dessine et peint des aquarelles. Des tableaux de toutes les tailles jonchent la pièce et c’est en plein exercice de style qu’il peaufine sa dernière oeuvre pour le quotidien français, Le Figaro.
Six jours, six dessins pour adresser un autre regard du quotidien du corps médical. « Le thème est une journaliste qui passe six jours et CHU de Valenciennes. La seule directive que j’avais est qu’il y a un papier par jour et donc il faut un dessin par jour », explique l’artiste Jonathan De Cesare.
11 ans après avoir quitté le journalisme, il le retrouve ainsi que tous les réflexes qui vont avec. Pour dessiner, il a dû faire un travail de recherches qu’il couche aussi finalement sur papier. « Le premier sujet était sur les urgences et les seules infos que j’avais sont que les infirmières sont habillées en violet et pas en bleu turquoise comme on le voir partout. J’ai fait des fouilles et sur un vieux reportage télé, j’ai trouvé six secondes d’images qui m’ont sauvée. »
Dessiner pour les procès !
On est loin des dessins caricaturaux que Pierre Kroll ou Nicolas Vadot peuvent faire et qui, en même temps, commentent l’actualité. Un peu à l’image des procès, ce sont les émotions qui transmettent un message.
Jusque samedi, les dessins de Jonathan sont à découvrir dans le Figaro. A court terme, il pourrait dessiner les procès des cours d’assises, un livre est préparation ainsi qu’une exposition. Sa carrière d’artiste se dessine avec une certaine probité, un peu en fait, comme le vrai journalisme.