Le réseau TEC a été perturbé une nouvelle fois ce jeudi dans la zone Liège-Verviers quand un "mouvement émotionnel" s'est déclenché aux dépôts de Robermont et de Jemeppe, à la suite d'agressions vécues mercredi par trois conducteurs.
"Les conducteurs et les contrôleurs du TEC ne sont pas des punching balls des déviants de la société", appuie jeudi le porte-parole et directeur marketing du TEC, Stéphane Thiery, qui dénonce une situation qui se répète et qui s'empire sur l'ensemble du réseau de transport en commun wallon.
"Ils sont au service du public. Tous les jours, ils réalisent 400.000 voyages en Wallonie et à Bruxelles. La moindre des attitudes à avoir vis-à-vis d'eux, c'est un bonjour et un merci, un respect des règles élémentaires du savoir-vivre en société", poursuit-il.
Le TEC a comptabilisé 150 agressions en Wallonie et à Bruxelles en 2023. Les chiffres, encore provisoires, pour l'année 2024 montrent qu'entre janvier et fin août, 116 agressions physiques ou verbales ont été recensées.
Le phénomène est en nette augmentation depuis plusieurs années. En 2023, les agressions ont été 2,5 fois plus élevées sur le réseau qu'en 2015, précise encore M. Thiery.
Ce phénomène ne touche toutefois pas uniquement le réseau de transport wallon. Les quatre opérateurs de transports en commun (TEC, SNCB, De Lijn et Stib) ont recensé ensemble 5.598 agressions physiques et verbales à l'encontre de leurs agents en 2023.
"On met beaucoup de moyens en place. On a un gros montant d'investissement pour accompagner les agressions", rappelle encore Stéphane Thiery, qui insiste qu'il est "urgent que d'autres acteurs de la société s'emparent du problème".
Il explique également que le TEC et les différentes zones de police collaborent afin de déterminer les zones les plus touchées par ces agressions.