Dans le cadre du Plan de Relance Wallon, l’Europe a attribué 1,48 milliards d’euros à la Région Wallonne pour différents projets. Charleroi investira 250 millions. Et l’un des projets-phare proposés par la métropole, c’est l’extension de la ligne de métro vers Châtelet et le futur Grand Hôpital de Charleroi sur le site des Viviers à Gilly. Un projet attendu par les carolos qui était dans les tiroirs depuis les années 80.
Une ligne inemployée à restaurer
Depuis 1986, cette portion de la ligne de métro vers Gilly est laissée à l’abandon. Elle n’a en fait jamais servi. Il ne manque pas grand chose pour la relier à la ligne en fonctionnement. Mais les investissements n’ont jamais été faits. Cette fois semble bien la bonne.
« Le gros oeuvre est terminé, explique Véronique Benoit, la directrice commerciale du TEC Charleroi. C’est une ligne qui n’a malheureusement jamais vu le jour malgré les onze stations qui ont été construites. Le gros oeuvre est en assez bon état. Mais maintenant, il faut bien évidemment tout rénover, mettre au goût du jour, refaire une signalisation correcte, etc. Mais on ne part pas de zéro. Il faudra seulement rallonger un peu cette antenne qui s’arrêtait à Cora à l’époque pour desservir le futur hôpital en construction sur le site des Viviers à Gilly. »
Il reste 500 mètres à construire
L’objectif du projet est donc de rénover les infrastructures existantes et de prolonger la ligne jusqu’à l’hôpital aujourd’hui en construction. Des travaux nettement moins importants que la construction d’une nouvelle ligne.
« La ligne s’arrêtait juste avant Cora, poursuit la directrice commerciale du TEC Charleroi. Il faut rajouter seulement quelques centaines de mètres pour traverser le rond-point via un tunnel et ensuite se raccorder pour arriver au futur hôpital. Il y a peut-être cinq cent mètres pour rejoindre les Viviers. »
Ouverture sans doute en 2026
La mise en route de cette ligne vers Châtelet, c’est aussi une volonté de privilégier le transport durable, ainsi que d’accroître la qualité de vie des les quartiers. Bien dans l’esprit du plan de relance européen.
« C’est une vraie bonne nouvelle que nous avons attendue depuis de nombreuses années, maintenant », conclut Véronique Benoit.
Il va donc falloir commencer par faire les études, puis lancer les travaux de rénovation de la voie et des stations. Mais aussi moderniser la signalisation, et sans doute acheter deux motrices supplémentaires. Le TEC parle donc d’une ouverture de la ligne, sans doute en 2026. Mais maintenant, ce projet tant attendu semble vraiment sur les rails.