L’institut des radioéléments (IRE) de Fleurus va se doter d’une unité de production de radio-isotopes qui a pour but de diagnostiquer les cancers. L’investissement de 30 millions d’euros prévoit l’installation d’un cyclotron qui sera mis en service dès 2023.
Un contrat belgo-belge
La Belgique est le deuxième producteur mondial de radio-isotopes. Dans le monde, plusieurs milliers d’hôpitaux utilisent les isotopes radioactifs belges pour diagnostiquer et traiter de nombreuses maladies.
IBA (Ion Beam Applications), le premier fournisseur mondial de solutions pour le diagnostic et le traitement du cancer, et l’IRE, leader mondial dans la production de radio-isotopes pour des applications diagnostiques et thérapeutiques dans le domaine de la médecine nucléaire annoncent aujourd’hui avoir signé un contrat. « Aujourd’hui, l’IRE produit une substance qui sert à faire de l’imagerie médicale et l’objectif que nous avons à l’heure actuelle est de maîtriser tous les composants qui servent à faire ce produit », explique François Fê, project manager à l’IRE.
L’IRE va produire cette matière première (le Germanium) qui va permettre à l’entreprise fleurisienne de produire les générateurs qu’elle produit déjà mais elle passe encore par des fournisseurs externes. Le but est d’être autonome de la matière première au produit fini. « Nous voulons avoir toute cette chaîne d’approvisionnement qui est très compliquée en maîtrisant cette production en interne ainsi que la qualité du produit. »
Mais à quoi ça va servir ?
Le produit qui va sortir de l’IRE va être mélangé à un traceur qui sera injecté chez les personnes atteintes d’une maladie grave. « Grâce à ce traceur et aux radio-isotopes, la tumeur va scintiller au scanner, au niveau des IRM. Ainsi, on saura quel type de tumeur et sa localisation précise », explique François Fê.
Pour l’entreprise de Fleurus, c’est une maîtrise de l’approvisionnement et de la qualité est désormais acquise. A la clé, le project manager le confirme, il va y avoir des emplois qui seront créés. Et puis comme il le dit : « C’est carolo et tous les partenariats sont wallons ! »