L’habitat léger a le vent en poupe depuis quelques années déjà. Il est moins cher, moins polluant, moins énergivore, plus écologique et en phase avec la nature. Comptez entre 40 000 et 80 000 euros pour ce type d’habitat. Aujourd’hui, il y a à peu près 25 000 personnes qui vivent dans ces habitations atypiques.
Mathieu Perrin, le bourgmestre des Bons Villers, a lancé un appel à projet à ses concitoyens pour proposer des alternatives aux logements classiques, c’est l’habitat léger. « Nous avons un terrain communal où nous aimerions bien mettre entre sept et huit habitats légers. Nous voulons créer ce projet avec la population et pas seulement avec les autorités compétentes », explique le bourgmestre. Près de 90 personnes ont déjà répondu à cet appel mais Mathieu Perrin ne compte pas faire ça n’importe comment, il veut que ce soit cadré.
Car l’habitat léger se traduit sous différentes formes comme la yourte, le chalet, la tiny house, le container ou la roulotte. En proposant ce projet, le bourgmestre s’est basé sur un constat. « Sur Les Bons Villets, nous avons un déficit des personnes de 25 à 35 ans, confie-t-il, en fait, quand ils (les jeunes diplômés) ont terminé leurs études, ils ne savent pas acheté aux Bons Villers, ni louer. Ils sont donc obligés de partir donc nous visons toute cette catégorie-là mais le projet reste ouvert à tout le monde. »
Le prix de l’immobilier est un frein pour les jeunes !
Le prix est évidemment très attractif et c’est ce qui a poussé Chloé et Martin à se lancer dans la construction de leur tiny house. Direction Biercée où leur futur maison est entreposée.
Car, comme ce jeune couple, ils seraient 25 000 en Wallonie à avoir opté pour ce type d’habitation. « A 24 ans, être propriétaire d’un grand terrain et d’une grande maison, ce n’est juste pas possible, explique Chloé. Nous avons trouvé cette idée sur internet et ce concept de vivre aussi bien avec moins nous plaisait. Quelque chose de plus simple et de plus écologique. »
Il y a plusieurs avantages comme penser l’habitat en fonction des besoins avec des possibilités qui sont infinies.
« Au début, Chloé voulait acheter une tiny house toute faite, confie le jeune homme, puis, après avoir réfléchi, je n’ai pas voulu, on va la construire, on s’est lancés et maintenant, on commence à voir que ça ressemble à quelque chose qui sera bientôt habitable. »
La Covid a accéléré leur projet, il faut de la patience, du courage, il y a des hauts et des bas mais ils peuvent toujours compter sur une aide extérieure.
Chloé et Martin comptent investir leur terrain à Lobbes en mars prochain. Il ne leur reste plus qu’à peaufiner certains détails comme la cuisine. Ils estiment qu’ils n’ont pas besoin de plus, c’est un retour à l’essentiel avec un mode de vie plus respectueux envers la nature.