En France, depuis le 28 novembre dernier, les salons de coiffure ont pu rouvrir, ce qui n'est toujours pas le cas chez nous. Dès lors, de nombreux belges franchissent la frontière pour aller se couper les cheveux. Un constat vécu par exemple à Jeumont, une commune française située à deux pas d'Erquelinnes.
Le salon de Stéphanie est situé à Jeumont à quelques kilomètres à peine d’Erquelinnes et de la frontière franco-belge. Tous les jours, elle coiffe des clients belges qui sont de plus en plus nombreux. Sabine est venue spécialement de Flandre pour se faire coiffer ici à Jeumont.
Cette situation agace tout le secteur des métiers de contacts en Belgique qui se disent victimes d’une véritable injustice. Une injustice entendue par le ministre David Clarinval. Il est bien conscient du problème des coiffeurs frontaliers et plaide pour une réouverture des métiers de contact.
Pour les gérants qui possèdent des salons dans le nord de la France et en Belgique, c’est l’incompréhension totale. Alors certains n’hésitent pas à encourager leurs clients à franchir la frontière.
Sylvie estime avoir perdu 50% de son chiffre d’affaires en 2020 pour son salon situé à Mons. A Jeumont, on retrouve Mélissa. Coiffeuse en France, elle vit en Belgique et ne comprend pas cette différence de traitement.
C’est tout un secteur en souffrance qui crie désormais pour sa survie. Une survie qui s’organise dans l’ombre avec des coiffeurs qui travaillent au noir. Le gouvernement belge devrait donner des échéances plus précises vendredi suite au comité de concertation.