Ce mardi en commission des sports du Parlement de la Fédération Wallonie/Bruxelles, la proposition de résolution concernant la modernisation des Centres ADEPS déposée par le Député écologiste Christophe Clersy avec ses collègues Philippe Dodrimont (MR) et Thierry Witsel (PS) a été adoptée. L’objectif de cette résolution vise à moderniser les 18 centres ADEPS que comptent la Fédération Wallonie-Bruxelles en leur attribuant le nom de nos grand.e.s sportif.ve.s et handisportif.ves.
Aujourd’hui, en effet, les centres ADEPS ont gardé leur appellation souvent en lien avec leur seule localisation géographique ou juste l’acronyme ADEPS. Cela n’évoque souvent pas grand chose pour les potentiels pratiquants, singulièrement les plus jeunes.
Une récente étude de l’ADEPS indiquait ainsi que les performances réalisées par leur « idole » constituent, pour 41% des garçons et 15% des filles, une source d’inspiration et de motivation à pratiquer un sport. Il s’agit là d’un enjeu majeur en terme de santé publique : en effet, en Fédération Wallonie-Bruxelles, on note que seuls 7% des enfants de 6 à 9 ans et 2% des adolescents de 10 à 17 ans atteignent les recommandations de l'OMS en matière d'activité physique.
Celle-ci recommande, pour les jeunes de 5 à 17 ans, de pratiquer une activité physique en moyenne 60 minutes par jour tout au long de la semaine. Les chiffres de l’Observatoire de la santé de la province du Hainaut sont encore plus alarmants. « Un jury sera chargé d’attribuer les nouveaux noms afin de donner une image positive et moderne à ces centres. Sachant que comme dans de nombreux domaines de notre société, la pratique sportive s’avère être extrêmement genrée, nous souhaitons que cette dynamique mette à l’honneur les sportives.
En effet, les disparités entre la pratique sportive féminine et masculine restent encore très présentes, et ce à divers niveaux. Que se soit à propos du traitement médiatique, des financements, de l’accès à la pratique sportive, aux infrastructures sportives, d’une représentation plurielle dans les comités de direction, sur le terrain, à la télévision, dans les vestiaires, les femmes sont très peu visibles dans le paysage sportif belge. Les femmes issues de la diversité et/ou en situation d’handicap, l’étant encore moins. Les problématiques inégalitaires dans le milieu se cumulent et s’avèrent être transversales » indique le député écologiste dans son communiqué de presse.
Au-delà de ces éléments, les députés souhaitent que ce changement de noms s’accompagne d’un véritable effort du Gouvernement pour améliorer de manière opérationnelle l'accessibilité de ces centres pour les femmes et les handisportif.ves. Ces deux aspects sont assez naturellement intimement liés.