L’étude récente dévoilée par le professeur d’Economie de l’UCL, Jean Hindriks, démontre qu’une commune qui comptabilise 15 000 habitants est idéale d’un point de vue économique. La commune d’Erquelinnes par exemple y voit plusieurs avantages et souhaite fusionner avec la commune voisine: Merbes-le-Château.
La commune frontalière d’Erquelinnes compte un peu moins de 10 000 habitants, celle de Merbes-le-Château, 4 250. Si on fait le calcule, cela ferait un total de 14 250 personnes. Dans les colonnes de Sudpresse, le professeur d’Economie explique pourquoi les plus petites communes doivent fusionner pour réaliser des économies d’échelles : « Une économie de 212 euros par habitant pour les communes de moins de 5 000 habitants. 93 euros pour celles entre 5 000 et 10 000 habitants. Et 58 euros économisés pour celles qui ont entre 10 000 et 15 000 habitants. »
Lorsque l’on observe la situation géographique et démographique des communes d’Erquelinnes et de Merbes-le-Château, une fusion pourrait être envisageable. En tout cas, à Erquelinnes, on va faire une demande à Merbes. « Une fusion nous permettrait d’avoir une meilleure administration, des services plus grands, de spécialiser les fonctionnaires car l’introduction des dossiers demande beaucoup d’énergie », explique David Lavaux, le bourgmestre d’Erquelinnes.
Bastogne et Bertogne ne feront plus qu’une en 2024
Ces deux communes de la province de Luxembourg ont décidé en février dernier de sauter le pas et en 2024, après les élections, les deux communes ne feront plus qu’une. « Je compte rencontrer le bourgmestre de Bastogne, Benoît Lutgen, pour qu’il m’explique tout le cheminement de cette fusion », avance David Lavaux.
Certaines communes s’associent déjà pour des services liés aux citoyens, il y a des partenariats légaux comme la zone de police par exemple mais ça s’arrête là: « Au niveau du service travaux, nous pourrions nous partager du matériel car à l’heure actuelle, il est très difficile de s’échanger des outils à cause des difficultés juridiques. »
Mais le citoyen wallon reste très attaché à sa terre, à son village, à sa ville et il lui sera difficile d’accepter qu’il est désormais le citoyen de la commune voisine. « Cet esprit de village est encore bien présent dans la région, explique le bourgmestre erquelinnois. Une fusion des communes fait peur aux citoyens, ils ont peur de perdre leur identité. En Flandre, on a compris l’enjeu, on préfère l’efficacité à l’émotion. »