Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi matin B.S. à 10 ans de prison ferme. L'arrestation immédiate du prévenu a également été ordonnée. Ce dernier est poursuivi pour plusieurs préventions de mœurs: viol, atteinte à l'intégrité sexuelle et incitation à la débauche, mais également pour cyberprédation, harcèlement et menace. Il était en aveu de l'ensemble des préventions. Le ministère public avait requis une peine de 8 ans de prison ferme.
Le prévenu, qui se trouvait sous bracelet électronique, ne contestait pas l'ensemble des préventions liées à de la cyberprédation. C'est une plainte déposée par une mère de famille, qui a découvert des messages sur le téléphone de sa fille mineure, qui a mis fin aux agissements du trentenaire. "Le prévenu a pris contact avec 900 victimes", a indiqué Me Julien Charles, tuteur ad hoc pour cinq mineures.
Selon le ministère public, B.S. a fait usage de nombreux faux profils sur quasiment l'ensemble des réseaux sociaux pour "chasser ses proies". "Plus on avançait dans l'analyse informatique, plus on s'est rendu compte de la catastrophe. On a même dû se limiter et arrêter l'enquête pour poursuivre le prévenu et le condamner", avait précisé le substitut Vervaeren. Pour parvenir à ses fins, le prévenu n'hésitait à menacer de mort ses victimes ou de diffuser des images de ces dernières dénudées.
Une peine de 8 ans de prison ferme avait été requise par le ministère public contre le prévenu. "Les victimes ont été harcelées par le prévenu et harcelées par après à l'école après la diffusion de photos. L'une d'entre elles a même tenté de se suicider à deux reprises", avait insisté le ministère public.
Me Thomas Vincart, à la défense, avait plaidé un sursis probatoire pour son client.
Source: Belga