Vive tension à la prison de Jamioulx samedi. En début de soirée, une dizaine de détenus ont refusé de rentrer dans leurs cellules après le préau. Une émeute a éclaté et les mutins ont aussi déclenché un incendie. Une réaction face aux conditions de détention en cette période de coronavirus. Pourtant, tout est rentré dans l’ordre peu après 20 heures.
Des prisonniers ne voulaient pas rentrer
Samedi soir, à la prison de Jamioulx, la situation était explosive. Emeute et incendie. Une dizaine de détenus ont refusé de rentrer après le préau. Ils ont forcé des barrières pour accéder à des zones interdites à la promenade Ils ont installé des vélos contre le mur et y ont mis le feu. Une soixantaine de policiers ont été déployés pour mettre fin à cette émeute. De la zone Germinalt, mais aussi des renforts.
« Les policiers sont arrivés tout de suite, témoigne Marie-Hélène Knoops, la présidente de la zone de police Germinalt. Tout de suite sont aussi arrivés la section GSA de la police de Charleroi avec deux maîtres-chiens, ainsi que la police fédérale. Tous étaient sur place très très vite. »
« Une fois que nous avons pu intervenir, ça a été très vite circonscrit, continue Michel Méant, le porte-parole de la Zone de Secours Hainaut-Est, étant donné que ce sont des bicyclettes qui étaient à l’extérieur. Le seul problème venait d’un bureau auquel ils avaient mis le feu. Comme il y avait une porte coupe-feu, le risque était grand d’un flash-over. »
Plus de visites, et pas de congés pénitentiaires
« S’ils ne voulaient pas rentrer, explique Alain Bal, le chef de corps de la zone de police Germinalt, c’est parce que, d’une part, ils n’ont plus de visites. Et d’autre part, ils demandent au gouvernement de pouvoir rentrer chez eux. Tout est bloqué. Certains devaient avoir des bracelets électroniques. Mais tout ça est bloqué. »
Situation maîtrisée vers 20 heures
La situation s’est normalisée autour de 20 heures. Tout est revenu au calme. Tous les prisonniers sont rentrés en cellule après l’intervention de la police fédérale.
Pourtant, dans toutes les prisons du pays, la tension reste palpable. Sans mesures particulières en matière de matériel de protection ou de sortie provisoires de détenus, elle risque de ne pas diminuer.