En ce début avril, au Resto du Cœur de Charleroi, la participation aux frais pour un repas passe de 50 cents à un euro. Il faut savoir que le prix de revient d’un repas est de 11 euros.
Si l’ASBL a pris cette décision, parmi d’autres mesures, c’est pour assurer la continuité de son action solidaire.
La gratuité n’est pas exclue. Le service social continue à examiner les cas où la personne ne pourrait donner un euro de participation. Ceci pour garantir une équité de traitement et objectiver la situation.
Alors que tout augmente et que les donateurs, qu’ils soient publics ou privés, sont eux-mêmes touchés par la crise, il faut agir à temps pour garantir l’avenir. Le nombre des repas est passé depuis la pandémie de 250 à 350 par jour. La crise ukrainienne, avec pour conséquence la hausse des coûts de l’énergie et des frais généraux, a aggravé la situation.
Confronté à un déficit annoncé pour l’année 2024, le conseil d’administration a décidé de maintenir le service tel quel. Des investissements (panneaux photovoltaïques...) sont programmés pour réduire la facture énergétique qui pèse lourd sur le budget.
D’ici peu, une campagne sera lancée pour rappeler le travail du Resto du Cœur, mené depuis 1986, et générer des dons. En 2023, le Resto a servi près de 90.000 repas. Grâce au travail d’une équipe de salariés et de bénévoles qui ne ménage pas sa peine. Si la situation est difficile, les comptes sont en équilibre, des legs ayant permis de faire face à la hausse des charges.
Dans son communiqué de presse, le Resto du Cœur indique "vouloir poursuivre sa mission, plus que jamais, alors que la crise frappe dur."