L'ambiance lors du conseil communal de Chapelle-lez-Herlaimont était pesante ce lundi soir. Un conseil communal attendu par certains, moins pour d'autres puisque Bruno Scala a dû laisser son poste d'échevin après une motion de méfiance promulguée à son encontre le 21 mai dernier. Après avoir fait état du vote, la majorité l'a emportée et c'est Eric Charlet qui remplace, pour les deux ans à venir, Bruno Scala.
Le premier point à l’ordre du jour et puis s‘en va. Sans surprise, Bruno Scala n’est plus le premier échevin de Chapelle-lez-Herlaimont. La motion de méfiance à son encontre a eu raison de lui après 16 ans au service de la commune.
« J’ai eu la faiblesse de mettre en évidence toute une série de problèmes importants et de dysfonctionnements au niveau du Centre culturel et ce, avant que j’en sois président, précise Bruno Scala. Il y a une procédure judiciaire en cours à la PJ de Charleroi donc je n’en dirai pas plus. Je suis maintenant éliminé alors que je mets en évidence ce qui se passe. C’est là qu’on se rend compte qu’aujourd’hui, le PS chapellois n’est plus une démocratie mais une dictature. »
Eric Charlet a prêté serment
Mais cette éviction laisse un goût amer à Bruno Scala. Il estime avoir fait son travail en toute transparence lorsqu’il était président du Centre culturel. Il a même dénoncé certaines pratiques.
« On m’a demandé de ne pas faire de bruit sur une série de choses que j’avais découverte au Centre culturel (…). C’est surtout la gestion opaque qui est mise en évidence, la gestion financière du Centre culturel. Je laisserai le soin à la justice de mettre la vérité à jour. »
Mensonges, calomnie, diffamation. Voici les termes utilisés par Bruno Scala pour dénoncer cette affaire. Pour le bourgmestre, il n’y a rien de compromettant.
« Je ne vais pas dévoiler le contenu de ce qui est reproché, c’est à la justice de le faire. J’ai pris connaissance d’un document qui est entre les mains de la justice et dans lequel il n’y a rien, juste des recommandations et certainement pas des illégalités », explique Karl De Vos, le bourgmestre de Chapelle-lez-Herlaimont.
Bruno Scala se dit victime de son honnêteté. Pour ses opposants, laissons la Justice faire son travail.
« C’est la vérité de Bruno Scala, il a eu une tribune pour la dire, les gens l’ont entendu mais c’est sa vérité, pas la vérité de tout le monde », constate à son tour l’actuel président du Centre culturel Mourad Sahli.
« C’est la rupture de confiance avec un groupe politique (PS) qui, lui, s’est réuni à plusieurs reprises. Deux de ses représentants ont pu entendre monsieur Scala, contrairement à ce qui a été dit. Ce groupe politique s’est à nouveau réuni et a décidé de continuer la procédure (la motion de méfiance, ndlr) », raconte Domenico Deligio, l’ancien président du Centre culturel.
Bruno Scala siègera désormais en tant que conseiller communal et se retrouve donc à son insu dans l’opposition.