Ce 1er mars, c'est la reprise du carnaval pour les récalcitrants de Charleroi. Ça tape du sabot, les grelots sonnent, ça tambourine et surtout les gilles sont heureux d’être de retour dans les rues.
C'est aussi le cas de Cédric Hayet et son fils Enzo. Ce matin, ils se sont levés à 3h pour se préparer. Au planning: enfilage du costume et bossage, et ça demande du temps. L'épouse de Cédric était même de la partie pour les aider.
Une fois prêt, place à l'excitation dans les rues de Charleroi ! Le moins qu'on puisse dire est que le carnaval était très attendu, "la période Covid a fait du mal à tout le monde. Je pense qu'autant pour les Gilles, que pour les Carolos, ça fait du bien de ressortir, faire la fête et souffler une bonne fois".
Le carnaval de cette année avait aussi une saveur particulière pour Cédric puisque son fils Enzo y marchait pour la première fois avec son costume et son chapeau ! Une décision qui a rendu un papa fou de joie. "Y a pas de mot pour décrire ce que ressent un papa quand il peut partager ce bonheur avec son enfant. Je ne l'ai même pas forcé, c'est venu tout seul. C'est un virus qu'on attrape et lui il adore ça, comme moi !"
Cédric a attrapé le virus grâce à ses grands-parents. Ils l'emmenaient chaque année au carnaval de Charleroi et il y a pris goût ! À 20 ans, il est devenu Gilles à Morlanwelz, puis il y a de cela 3 ans il a migré à Charleroi. Maintenant, son fils de 9 ans, qui venait le voir à chaque carnaval, passe le cap à son tour.
Pour le récalcitrant, c'est quelque chose d'inné, "c'est quelque chose qu'on ressent au fond de soi. Et au premier roulement de tambour on a envie de sortir, de danser, de s'amuser et de faire le Gilles dignement !"
Même si les oranges ne sont pas au rendez-vous cette année, la folie des Gilles et leur bonne humeur étaient en tout cas bien présentes!
Noélie Detry