Depuis quatre ans, la reprise en main du carnaval de Charleroi par différents partenaires dont l'Eden, et la participation des carolos eux-mêmes à cette manifestation, ont fait de cette fête un must dans le calendrier de la ville, un des big five. Le cortège s'étoffent d'années en années et cette édition 2020 marque une sorte d'apothéose avec plus de 1200 participants.
Depuis le renouveau du carnaval de Charleroi, l’édition 2020 était sans conteste la plus grande et la plus impressionnante. De part, le nombre de participants, mais aussi par son parcours qui a changé. Le départ a été donné à 15h30 précise, du Boulevard Audent et de la Rue d’Orléans. Une heure plus tard, les gilles ont rejoint le cortège depuis le Boulevard Tirou. Parmi les membres de ce cortège, les ainés de Charleroi, ils ont prévu une chorégraphe country.
"On avait demandé que les ainés soient représentatifs dans le carnaval puisqu'ils font partie intégrante de la ville de Charleroi. Le service des ainés est un service très large en terme d'activités, une multitude d'activités en plus de nos spectacles et du music Hall" précise Alain Vanek responsable du service à la ville de Charleroi.
En plus des traditionnels Climbias qui clôtureront la semaine de carnaval avec leur bal le 29 février, le cortège carnavalesque était suivi par les héros de la journée ; les gilles ! Plusieurs sociétés ont défilé dans les rues et toutes les générations étaient représentées. A l'image de ce très jeune Gilles très enthousiaste.
"On montre aux gens que nous on fait le carnaval, et on fait ça plus pour eux. Que charleroi vive ! Je suis très fière, c'est de générations en générations, je fais ça pour mon papy qui est là-haut."
Après la pluie du début, les rayons de soleil ont comblé le cœur des Gilles, juste avant leur arrivée sur la place de la Digue.
Au diable les idées noires
Durant toute la journée, les Couyonneux et les Brayaux ont récupéré les idées noires des habitants de Charleroi pour les brûler. Cécile de Mulders, une couyonneuse pour l'occasion explique.
"Le principe c'est vraiment d'évacuer toutes les idées noires, et de pouvoir de ce fait chasser tout ce qui est mauvais. Pouvoir, tel le phoenix, renaître de ses cendres et repartir sur de bonnes idées, de bonnes résolutions."
Parmi les nouvelles traditions présentes dans le cortège, la confrérie du "Doigt d’Alzon". Une tradition qui s'est étoffée en même temps que la nouvelle mouture du carnaval comme nous l'explique vincent Collin, membre de la confrérie.
"La confrérie est née vraiment sur la place de la Digue, quand il y a 4 ans on a retrouvé le doigt d'Alzon. Il avait miraculeusement réapparu après 40 ans d'absence. Le doigt avait disparu de la statue du collège Saint Michel de Gosselies par grand vent, il est miraculeusement réapparu sur cette place. Depuis lors, on a créé une confrérie et chaque année on fait une escorte le premier samedi du mois de juin"
Vers 19h15, c’est le début de la fin pour le corbeau. Le groupe des sidérurgistes du haut-Fourneau 4 a allumé le feu pour brûler le corbeau et évacuer les idées noires des carolos. Une clôture du carnaval plutôt positive. Christian Meysman, le "chef d'orchestre" du carnaval confirme.
"La journée s'est bien passé, il n'y a pas eu d'incidents et je suis très heureux. Franchement avec 46 groupes et 1200 personnes, il faut gérer, donc je pense que l'on va faire appel à des bénévoles, à des gens qui vont pouvoir venir nous aider. Mais le carnaval 2021, on y pense déjà, ça y est, c'est déjà en route"