On peut voir fleurir depuis des semaines, en rue ou sur le net, des annonces pour le Black Friday mais attention… près de 3 commerçants sur 4 (72 %) ne participent pas au Black Friday, tandis que 58% déclarent avoir encore un stock important pour l'automne et l'hiver. Les commerçants continuent toutefois à miser sur les soldes.
« 7 commerçants sur 10 (72%) ne participent pas au Black Friday », selon une enquête menée auprès de 623 membres du SNI. « La principale raison est qu'ils considèrent qu'il s'agit principalement d’une hype venue des Etats-Unis (44%), mais aussi parce qu'un sur quatre (25%) pense qu'il y a trop de périodes de rabais en peu de temps. Quand les commerçants participent au Black Friday, c'est principalement pour se débarrasser de leur (trop) important stock restant (59%). En effet, plus de la moitié des commerçants (57%) possèdent encore plus de 40% de leur stock. Plus d'un commerçant sur trois (34%) participe au Black Friday sous pression parce que d'autres commerçants, notamment les grandes chaines, y participent également ».
Et cette tendance se poursuit, car les ‘petits’ commerçants disent non au Black Friday et aux autres journées de rabais venues de l'étranger. Les détaillants misent encore principalement sur la période des soldes pour se débarrasser de leurs stocks et générer ainsi du chiffre d’affaires pour la nouvelle collection , souligne le SNI dans son communiqué de presse.
L'impact de ces journées de réductions comme le Black Friday est énorme. Cela fait maintenant quelque années que le consommateur est assailli d’annonces pour des remises liées au Black Friday. Et cela de plus en plus tôt. Les détaillants qui participent, et cela reste une minorité, veulent communiquer très tôt pour ne pas rater le coche, d'autant plus que les grandes chaînes en profitent déjà. Cette stratégie qui consiste à communiquer de plus en plus tôt autour du Black Friday est souvent préjudiciable, car elle entraîne souvent le report inutile de certains achats, surtout dans une période toujours assez chahutée. Il ne faut par ailleurs pas oublier que des prix bas réduisent la marge et sont désastreux pour la rentabilité d’une entreprise. Moins de bénéfices, cela signifie moins d'argent à investir pour faire croître son commerce .
« Les commerçants affirment que les consommateurs eux-mêmes s’y perdent aussi et ont parfois du mal à distinguer rabais réels et fausses réductions. Bien qu'il existe des règles plus strictes pour l'affichage des réductions de prix et des rabais, la loi ne dit rien sur la durée d'une réduction, ni sur le nombre de fois qu'une action peut être répétée, ni sur le temps qu'il faut laisser entre les promotions. Ces éléments devraient être mieux définis afin de protéger les détaillants et de maintenir l'attention sur la période de rabais qui compte vraiment : les soldes », estime le SNI.
Source: CP