Les ministres de la Santé ont décidé ce mercredi soir de lever l’obligation de fermer une classe lorsque celle-ci compte 4 cas positifs au covid-19. Une décision comprise par le corps enseignant pour faciliter l'organisation au sein de l'établissement scolaire. Cependant, ils se sentent à nouveau en danger si les enfants sont porteurs du virus. Exemple à l’école de Pironchamps.
Professeurs absents, élèves en quarantaine et classe fermée: avec le taux de contamination au coronavirus en hausse ces derniers jours, la vie à l’école est devenue particulièrement compliquée. C’est pourquoi, les ministres de la Santé ont décidé de lever l’obligation de fermer une classe dès que cette dernière compte quatre enfants contaminés au coronavirus.
"Dès que les enfants sont déscolarisés, ils perdent énormément de leur apprentissage donc il faut essayer de garder les classes ouvertes. Mais nous sommes débordés par la situation. Je suis directrice de trois écoles et les conditions sont différentes partout. Ici, à Pironchamps, la semaine passée, plusieurs classes étaient fermées, les cas covid-19 touchent vraiment tout le monde", indique Patrizia Simonelli, directrice des écoles fondamentales "Waloupi".
En effet, le nombre de contaminations dans les écoles ne cesse d’augmenter mais il est important de permettre aux élèves de ne pas être déscolarisé.
"Je viens justement de rentrer de quarantaine et c'est vrai que la reprise est un peu difficile. Les enfants ont en quelque sorte été déscolarisés pendant cinq semaines étant donné qu'il y avait les congés scolaires donc il faut vraiment reprendre un rythme et leur réapprendre à être en classe. Alors, je pense que la mesure de ne plus refermer les classes c'est une bonne chose mais il y a encore une fois un manque de considération vis-à-vis des enseignants car on nous confronte une nouvelle fois au virus", explique Sarah Hubert, institutrice en 3ème primaire.
Par contre, la décision de fermer localement une classe peut toujours être prise, que ça soit par le service de promotion de santé à l’école ou la direction.
"Nous ne pouvons malheureusement pas tout vérifier mais on a beaucoup de familles dont les parents sont positifs et nous ne sommes pas certains que les enfants soient autotestés donc ils viennent quand même à l'école. Et quelques jours après, ils deviennent positifs et ils ont certainement contaminé d'autres personnes", raconte la directrice des écoles fondamentales "Waloupi".
Mais dorénavant donc, les élèves peuvent continuer de fréquenter l’école pour autant qu’il n’ait pas de symptômes au coronavirus et qu’ils se fassent tester régulièrement.
"On comprend que les enfants ont besoin d'être scolarisé car il y a vraiment un déséquilibre à ce niveau-là. On tient le coup car on aime ce que l'on fait ! Mais on sait aussi que les enfants en ont besoin, c'est pour ça qu'on tient le coup!" confie Sarah Hubert, institutrice.
Cependant, comme les règles de mise en quarantaine en cas de contact à haut risque ne sont plus d’application la mesure pourra être compensée par un effort en matière de ventilation, du port du masque et le respect des distanciations sociales.
Clara Declercq