A l’occasion de la semaine des diététiciens qui vient de se terminer, le CHR Sambre et Meuse a voulu mettre en avant le travail de ce métier de l’ombre dans les hôpitaux. Dans ses deux implantations, on prépare les repas dans les cuisines de l’hôpital avec des produits frais et de saison. Nous nous sommes rendus sur le site d’Auvelais ce matin.
Des menus sains et de saison
Il n’est pas encore 9 heures, et on s’active déjà dans la cuisine du site Sambre du CHR Sambre et Meuse pour le repas de midi. Il faut dire qu’ici, la règle, c’est le ‘’fait maison’’. Avec des produits frais et variés. Et les menus sont de saison et conçus par des diététiciennes. En cuisine, on utilise tous les légumes de saison. Il y a un menu Automne-Hiver et un menu Printemps-Eté. Et les menus ne doivent pas être redondants.
« On travaille ici avec des menus qui tournent toutes les trois semaines, explique Karin De Coster, diététicienne sur le site d’Auvelais du CHR Sambre et Meuse. Pourquoi trois semaines? Parce que la moyenne du temps de séjour hospitalier est de trois semaines. »
Des menus aussi adaptés aux patients
Ces menus, il faut les adapter aux régimes des patients. Les diététiciennes sont là pour faire la coordination entre les demandes des médecins et la cuisine qui doit savoir le nombre de régimes sans sel, pancréatiques, hépatiques, diabétiques, amaigrissants, sur-vitaminés,…
« Nous avons aussi maintenant des menus Covid, ajoute la diététicienne. Ce sont des menus très enrichis, puisque les gens étant très fatigués, on essaye, dans une petite quantité d’aliments de mettre du concentré pour que les patients aient une alimentation suffisamment concentrée en protéines pour essayer de les remettre sur pied au plus vite. »
Et les menus se veulent un peu « comme à la maison »: variés et goûteux.
« On va reprendre les plats classiques à la belge, «’’comme à la maison’’, poursuit Karin De Coster. Des chicons au gratin en hiver, parce qu’on sait que ça plaît toujours, du vol-au-vent ou des pâtes bolonaises sont aussi au menu. Tous ces repas sont le plus maigre possible. Le but n’est pas de mettre trop de graisse dans les plats. Tout ici est cuit vapeur, même si les cuissots les font parfois revenir ensuite. »
Le rôle des diététiciennes, c’est de conjuguer la santé et le goût du patient
« Le rôle des diététiciens, ce n’est pas de servir du ‘’plus sain’' que le patient n’aime pas. Il ne le mangera quand même pas, reconnait la diététicienne. Il faut donc nourrir le patient selon ses goûts et avec les directives du médecin. C’est tout le rôle du diététicien dans les hôpitaux. Il faut toujours essayer que les gens mangent et qu’ils ne sortent pas en ayant perdu du poids ou étant encore plus mal en point qu’en entrant. C’est ça le combat des diététiciens. »
Un combat sans cesse renouvelé, de repas en repas. Pour que l’appétit et la santé soient au menu tous les jours.