Bonne nouvelle pour les amateurs de culture à Charleroi. En effet, après plusieurs mois de travaux de mise en conformité énergétique de toiture, le Musée du BPS 22 rouvre au public ses portes ce samedi avec de nouvelles expositions, dont celle de l’artiste liégeois Jean-Pierre Ransonnet. Une réouverture, qui intervient quelques semaines après celle du Musée des Beaux-Arts.
Une réouverture programmée plus vite que prévue
Après la réouverture récente du Musée des Beaux-Arts à Charleroi, c’est au tour du BPS 22 d’en faire de même. En effet, après huit mois de fermeture, le musée provincial accueillera à nouveau le public, à partir de ce samedi 18 février.
« Le chantier de mise en conformité énergétique de la toiture du BPS22 s’est clôturé avec 4 mois d’avance. Initialement prévue pour juin 2023, la réouverture du musée est avancée au samedi 18 février, avec quatre nouvelles expositions. Les doutes qui planaient sur l’exploitation de la Grande Halle se sont récemment dissipés. Toutes les vitres ont été remises en place (ou presque) et c’est bien l’entièreté des espaces du BPS22 qui est aujourd’hui en mesure d’accueillir les visiteurs, avec quatre nouvelles expositions au lieu des deux annoncées initialement ! », explique Pierre-Olivier Rollin, le directeur du BPS 22.
La Mélancolie de l’artiste Jean-Pierre Ransonnet à l'honneur
L’exposition intitulée « L’lieux et liens » de l’artiste Jean-Pierre Ransonnet dévoile un aspect méconnu de son oeuvre. Une sélection de photographies mêlant écriture, peinture et dessin, réalisé entre 1972 et 1980.
« Ce que j’expose à Charleroi est la première partie de mon travail. De 72 à 80, j’ai commencé à travailler -on employait le terme travail à l’époque- sur mes souvenirs d’enfance. Cela s’est traduit par de la photographie, des dessins et de l’écriture. À partir de là, j’ai commencé à tracer mon chemin par rapport aux souvenirs locaux. Le projet s’appelait déjà "Les lieux et les liens », un jeu avec les mots Lierneux et le R de Ransonnet. J’étais influencé par des lectures sur la psychanalyse, par les surréalistes et le travail sur le langage. À partir de là, j’ai commencé à travailler sur les lieux ; les lieux des premiers rendez-vous amoureux ou avec les copains, les lieux de nos jeux, de l’enfance jusqu’à l’adolescence, le football... De manière parfois humoristique, j’ai essayé de faire intervenir des tas de possibilités pour raconter la vie de quelqu’un. C’était une façon de m’affirmer. De savoir qui j’étais et qui je suis. Ce qui te forme, ce n’est pas seulement tes gènes ou tes parents, c’est aussi les gens que tu rencontres, l’environnement », indique Jean-Pierre Ransonnet.
Autre belge mis en lumière: Jean-Pierre Point
Un étage plus haut, ce sont les travaux du sérigraphe Jean-Pierre Point qui sont à découvrir. Une cinquantaine d’œuvres, qui célèbre la beauté simple du quotidien.
« L’artiste Jean-Pierre Point nous a malheureusement quittés le 1er janvier dernier, alors que nous étions en pleine dans les préparatifs de l’exposition. Il est réputé pour l’excellence de sa maîtrise technique en sérigraphie. L’exposition « Il y a quelque chose de beau dans les objets qui nous entourent » présente un ensemble de sérigraphies produites entre les années 1970 et 2000. Jouant subtilement de la richesse chromatique de son médium et usant d’une sensualité particulière aux matières, il produit des œuvres sérigraphiées qui apparaissent comme autant d’illuminations du quotidien », ajoute Pierre-Olivier Rollin.
D'autres oeuvres restent toujours vivantes !
Autre style et tout autre ambiance dans la grande salle du BPS 22, avec « Stayin’Alive ». Des créations, d’artistes belges et internationaux.
« Stayin’ Alive » dresse un portrait dynamique et vivant des collections, articulées aux questionnements sociétaux les plus actuels. Son titre assume la référence au disco où la fièvre de la fête ne sert qu’à oublier le désarroi et le désenchantement. Derrière leur aspect poétique, faussement festif ou tragique, les œuvres exposées abordent toujours des sujets qui révèlent notre époque. Une exposition, à la vitalité parfois percutante qui prouve qu’un musée n’est pas une nécropole, mais bien un lieu essentiel de l’activation de l’art et de son partage avec le plus grand nombre », conclut Piere-Olivier Rollin.
À l’instar des tableaux animés du carolo Johan Muyle, qui ont fait le tour du monde, avant de trouver un point de chute à Charleroi. Bref, des expositions à découvrir sans modération, jusqu’au 23 avril prochain.