Un mois après l'ouverture controversée d'un cercle privé échangiste à Villers-Perwin dans l'entité des Bons Villers, les riverains de la rue Gaston Boudin ont rencontré le couple gérant de l'établissement en présence du bourgmestre Mathieu Perin ce lundi soir. L'objectif était de rassurer les habitants qui avaient manifesté leur inquiétude au sujet de l'augmentation du trafic routier et de nuisances sonores. Et si les choses avaient plutôt mal commencé, toutes les parties sont visiblement prêtes à faire des efforts.
Un mois après l’ouverture du cercle privé libertin "L'En-Vie" dans le petit village de Villers Perwin à la rue Gaston Boudin, les habitants ont rencontré les gérants en présence du bourgmestre des Bons Villers Mathieu Perin (Les Engagés). L’objectif était de rassurer les riverains, mais aussi de leur donner la parole.
"Je rappelle d'abord que l'activité s'est mise en place sans autorisation communale puisque selon la loi, l'installation d'un club privé de ce type de nécessite pas d'autorisation communale. Mais le problème, c'est que nous n'avons pas été prévenus à l'avance, ce qui a entrainé une série de nuisances. Nous avons donc convoqué les gérants locataires de ce bâtiment. Au départ, le dialogue a été assez tendu, mais ensuite, nous avons pu dégager des solutions à la fois pour le parking mais aussi pour la capacité du public à l'intérieur du club, le nombre de jours d'ouverture, ... La discussion a donc finalement été constructive", explique Mathieu Perin.
Durant les premiers jours d’ouverture, de nombreux riverains avaient manifesté leur mécontentement, en évoquant des problèmes de stationnement dans la rue et des nuisances sonores en pleine nuit.
"il a parfois des clients qui discutent à haute voix en regagnant leur véhicule en pleine nuit. Nous avons aussi remarqué une augmentation très importante du nombre de véhicules stationnés dans la rue, ce qui nous empêche même parfois de nous garer alors que nous sommes devant chez nous", déclare une riveraine.
Un succès de fréquentation après un mois d'ouverture
L’établissement accueille tout de même environ 80 personnes les jeudi et vendredi. Le couple de gérants qui a souhaité garder l’anonymat, le confirme : après un mois d’ouverture, le bilan est satisfaisant. Mais cette fréquentation importante dans cette petite rue du village n’est pas passée inaperçue.
"je pense que le fait de ne pas connaître l'activité peut aussi amener des questions mais nous mettons tout en place de notre côté et dans la communication avec nos clients pour que cela se passe le mieux possible dans la rue", explique la gérante.
Le gérant a d’ailleurs communiqué son numéro de téléphone portable sur la page Facebook du cercle privé : "le voisinage peut me contacter directement dès qu'il est témoin de nuisances et dans la mesure du possible, j'essayerai de régler directement le problème", explique-t-il. "C'est dans l'intérêt de tout le monde que tout se passe bien. Les clients qui viennent ici reçoivent un mail avec les consignes à respecter. Et s'il y a des récidives, nous sommes en droit de leur refuser l'accès", ajoute le gérant.
Les riverains présents ce lundi soir ont posé quelques questions, dans le calme. Globalement ce sont les problèmes liés à la sécurité routière et aux nuisances sonores qui ont été soulignés. Mais la communication entre les différentes parties s’est voulue rassurante.
Par ailleurs, la commune des Bons Villers a décidé de renforcer les contrôles policiers pour le stationnement dans la rue Gaston Boudin. Et d’instaurer une taxe annuelle de 8000 € pour les clubs privés qui se trouvent sur son territoire. Cette somme servira notamment à financer des aménagements de voirie comme l’installation de chicanes, pour tenter de réduire encore les nuisances liées à la circulation.
Ch. Baneton