Ce week-end, le club de l'ASAC de Charleroi a organisé la première compétition d'apnée de la région. Entre défis physiques et mentaux, cet évènement met en lumière une discipline exigeante et méconnue.
Du silence, des corps en apesanteur et des records à battre. L'apnée, un sport qui intrigue autant qu'il effraie. Souvent méconnue, cette discipline reste dans l'ombre. Dans la piscine de l'Hélios à Charleroi, c'est l'occasion de changer de regard. "L'apnée est très peu connue du tout public, c'est donc pour la promouvoir que j'ai organisé cette compétition, confie Eddy Binon, directeur technique de l'ASAC. On a toujours un aspect négatif de cette discipline car on ne montre que des accidents. Pourtant, elle apporte bien plus que ça, comme le bien-être et la connaissance de soi. Mais ça, on ne le montre pas."
Sous l'eau, le temps semble s'arrêter. Pourtant, rien n'est laissé au hasard. Dans cette discipline exigeante,la sécurité est la priorité absolue. "Les safety sont formés pour intervenir directement et surveillent tout au long de la performance de l'athlète", explique Mélinda Mayol, juge de la compétition.
Dans le silence, l'apnéiste se retrouve seul, apaisé dans son fort intérieur. Mais à mesure que le corps réclame de l'air, la concentration est mise à l'épreuve. Brieuc Simon, participant, raconte : "Dans un premier temps, il faut relacher son corps au maximum et vérifier qu'il n'y a pas de tension. On essaie de s'oublier totalement, même de s'endormir. La phase de confort dure plus ou moins 3 minutes. Après, c'est la phase d'inconfort où on essaie d'imaginer des images, de chanter une musique pour se distraire."
Cette première édition a rassemlé 35 apnéistes dont des internationaux. Un succès pour le club, qui prévoit une seconde compétition l'année prochaine.