Dans la région, on n’a pas de montagne mais on a des terrils. Et en été pour la 2ème année consécutive, ceux-ci prennent un peu l’allure d’alpages. Des moutons s’y installent en effet en journée dans le cadre d’un projet pilote dont Charleroi nature et Espace Environnement sont partenaires. L’an passé c’était des biquettes qui avaient envahi le terril Théodore cette fois ce sont des ovins qui ont fait du Bayemont et du Saint Charles leur terrain de prédilection et d’alimentation Mais dans un cas comme dans l’autre, le principe est le même, il s’agit d’éco-pâturage.
Eliminer les espèces invasives
Il s'agit comme l'explique Annick Marchal d'Espace Environnement et responsable du projet " d'un mode de gestion qui permet de préserver la biodiversité en éliminant des plantes invasives comme par exemple les arbres à papillons. Adriano Di Marzano et ses moutons ont fait de l’écopaturage leurs spécialité. Dans le cadre de conventions passées avec Igretec, il s’occupe déjà du désherbage d’une dizaine de stations d’épuration en Hainaut. Pendant 3 mois, cinquante de ses moutons brouteront ici tout ce qui leur tombe sous la dent. "L’animal est vorace, dit-il, "Il peut manger 23 sur 24. Dans le cas des Buddleia, ils vont manger les pousses jusqu'à la racine et les faire mourrir"
Terrils: arguments touristiques!
Le projet-pilote s’inscrit dans le cadre d’un programme européen plus vaste ( Interreg V) qui court sur une durée de 4 ans. Son nom "Destination terrils". "Les terrils dans cet état d’esprit, deviennent des lieux de villégiature et touristique. Celui du Bayemont avec sa Roselière et sa position dominante ne manque pas d’atout. Situé sur le parcours de la Boucle noire, à 2 pas des habitations, c’est comme si les résidents voisins avaient à leur disposition un grand parc naturel… à condition de l’entretenir et l’écopaturage est là pour cela