
Dans un peu moins d’un an, les citoyens se rendront aux urnes notamment pour les élections communales. À Charleroi, l’un des enjeux d’aujourd’hui et de demain c’est bien sûr la sécurité. Le MR carolo a donc décidé de lancer une pétition.
Le sentiment d’insécurité est un sujet dont le MR se fait régulièrement le porte-parole. Aujourd’hui, des membres du parti sillonnaient les rues, la pétition à la main, afin de récolter des signatures.
« Je pense que ce n’est plus simplement un problème politique d’un parti par rapport à un autre : la problématique de l’insécurité à Charleroi doit regarder davantage les citoyens. La pétition permet de les engager avec nous. On reste lanterne rouge, les délits et agressions continuent d’augmenter. Les statistiques sont mauvaises : ce n’est pas seulement un sentiment », indique Denis Ducarme, chef de file MR de Charleroi.
« À un an des élections communales, nous sommes en pleine rédaction des projets de ville pour 2024-2030. Les citoyens qui signent permettent de dire à chaque parti : faites de la sécurité un enjeu pour les 6 prochaines années à Charleroi », ajoute Nicolas Tzanetatos, chef de groupe MR au conseil communal.
À travers cette pétition, le MR de Charleroi réclame 10 mesures concrètes, entre autres :
- L’engagement de 100 policiers supplémentaires
- Une augmentation significative des patrouilles fixes et mobiles
- Le renforcement des équipes de surveillance vidéo
- Le retrait du projet de salle de shoot mobile
- La révision du règlement sur la mendicité
- Veiller à l’adaptation d’un plan « lumière sécurité »`
Etc.
« Ça devient invivable »
Plusieurs citoyens adhèrent et signent la pétition. Les commerçants notamment espèrent vraiment voir les choses changer.
« Ça devient invivable. Nous méritons autre chose que de stresser le restant de notre vie. Ça fait 40 ans que je suis dans le métier, et plus j’avance, plus j’ai peur et plus je perds de l’argent. Si tout le monde y met du sien, il y a moyen de changer beaucoup de choses », témoigne Danny Lang, un commerçant de la rue de Marcinelle.
« Même après 19h, il faut encore pouvoir amener des gens en ville, ce qui est de moins en moins facile vu l’insécurité, le manque d’éclairage… Je sais que tout le monde essaye de faire pour un mieux, mais je signe la pétition, car elle arrive au bon moment », ajoute Nadia Vandeburie, une autre commerçante.
La pétition circulera encore pendant de nombreux mois au sein de la Ville. Le MR espère récolter des milliers de signatures avant de déposer cette pétition à la majorité et au bourgmestre.
A.P.
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