Vous le connaissez sans vraiment le connaître mais c'est surtout au travers de ses dessins et caricatures que son nom vous dira quelque chose: Nicolas Vadot. Il sort chaque année des recueils pour les fêtes et il s'est livré à notre micro: son parcours, sa vie de dessinateur de presse et quelques anecdotes.
Si vous lisez le Vif/l’Express ou l’Echo, vous êtes déjà tombés sur l’un de ses dessins. Depuis près de 30 ans, Nicolas Vadot exerce le métier de dessinateur de presse. « A 12 ans, je lisais déjà le journal donc j’adorais l’actualité, j’adorais le dessin mais je n’arrivais pas à choisir entre les deux. Le meilleur moyen de ne pas choisir entre les deux était de les combiner, confie Nicolas Vadot. Je faisais des caricatures de mes profs comme tous dessinateurs de presse ont fait, c’est un cliché mais c’est vrai. »
En Belgique, les dessinateurs de presse se comptent sur les doigts de la main. Pourtant, au début, il a commencé en tant qu’ouvrier dans un cinéma bruxellois.:58:45
Dessinateur satirique hors-pair et reconnu, il mord avec ironie et malice l’actualité. Il dessine sur tout et tout le monde, et comme certains de ses confrères qui l’ont payé de leur vie, il ne veut pas renoncer à la libre critique. « En Belgique, elle est encore plus large qu’ailleurs parce qu’on a cette culture de l’image populaire, qui vient notamment de la bande dessinée, qui fait que vous n’êtes pas considéré comme un pauvre petit dessinateur de petit Mickey. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer en permanence sur le monde qui m'entoure. Je ne sais jamais ce que je vais dessiner le lendemain puisque je suis tributaire de l’actualité donc ça m’oblige à me remettre en question. »
Une chose qu’il est certain de dessiner par contre, c’est le petit chat vert qui se trouve sur chacun de ses planches, une sorte de deuxième signature. Mais pourquoi donc un chat ? Et pourquoi, Vert ?
« De temps en temps je l’oublie, ça m’est arrivé il y a deux semaine, confie le dessinateur. J’ai plusieurs lecteurs qui m’ont demandé où était le chat. C’était un dessin sur Saint-Nicolas et du coup, j’ai dit qu’il était caché dans les cadeaux », ironise-t-il. Bien rattrapé, surtout !
« S’il est vert, ce n’est pas parce que je suis un militant écologiste, justifie Nicolas Vadot. Quand je dessinais tout à la main, je n’avais plus de gris que j’utilisais pour le chat, j’avais du vert donc j’ai mis du vert. Par la suite, une copine a trouvé marrant ce chat vert et m’a suggéré de le laisser comme ça. » A la question de savoir si Nicolas Vadot a un chat ? Oui, il en a et il l’a ramené d’Australie à l’époque où il vivait là-bas il y a quelques années.
Les caricatures et les dessins de presse sont une sorte de puissant venin contre certaines idéologies et peuvent être des bouées d’oxygène face aux effets anxiogènes que nous connaissons. Avec son chat, il a posé sa griffe dans l’univers très fermé des dessinateurs belges.
