A Tamines, dans l’entité de Sambreville, le pont du Val de Sambre est fermé à la circulation mais pas que: la navigation est aussi interdite sous le pont, cette fois. C’est le SPW qui a pris cette décision.
Il fait très calme sur cette partie de la Sambre, et elle le restera encore pendant un moment. La navigation est interdite sous ce pont situé à la rue Val de Sambre à Tamines tout comme la circulation routière.
« Mi-novembre, nous avons constaté que des câbles d’un côté du pont étaient endommagés et nous avons fermé une partie du pont en mettant en place une circulation alternée, explique Serge Toussaint, le porte-parole du SPW Mobilité Infrastructures. Nous avons fait des analyses complémentaires et nous avons par la suite constaté que les câbles étaient endommagés de tous les côtés. Comme il y a un risque d’effondrement, nous avons tout bloqué ».
Ce panneau fluvial accroché au pont indique clairement l’interdiction de passer. Ceci dit, la navigation est toujours autorisée en aval et amont.
« Ça ne veut pas dire que le pont va s’effondrer, rassure-t-il. Mais le risque est là et il est trop important que nous maintenions la circulation de part et d’autre du pont ».
Sauf que le jour où la fermeture a été actée, un batelier est passé sous ce pont pour décharger sa marchandise en pensant pour y repasser. Entre-temps, un mail du SPW a été envoyé interdisant le passage sous le pont.
Sauf que la péniche du batelier mesure 86 mètres de long. Impossible pour lui de contourner ce blocage puisque les écluses du canal de Nimy-Blaton-Péronnes et du canal Charleroi-Bruxelles ne peuvent accueillir que des gabarits de 80 à 85 mètres maximum. Il y a 1 mètre de trop, donc.
Pour les usagers de la route qui doivent effectuer un détour, ils devront s’armer de patience. Quant aux riverains à proximité du pont, le SPW se veut plutôt rassurant.
« Ça ne devrait pas trop impacter les riverains, rassure le porte-parole du SPW. La technologie de démolition n’a pas été imposée donc nous verrons ce lundi ce que les entrepreneurs nous proposent ».
La perte d’exploitation journalière pour ce batelier se situerait aux alentours de 2 000 euros par jour. Si la fermeture de ce pont est reconnue comme un cas de force majeur imputable à une défaillance des infrastructures publiques, il est possible de demander une indemnisation auprès du Service Public de Wallonie.