UCM a pris connaissance avec satisfaction des mesures de soutien à l'économie décidées ce vendredi par le gouvernement fédéral. Elles rencontrent en grande partie les attentes des indépendants et PME francophones. Tout n'est pas réglé, évidemment. Il faudra être à la hauteur du défi qui se posera au début de 2021, quand divers reports de charges arriveront à échéance.
Les mesures du jour soulagent les employeurs. La prolongation du chômage temporaire force majeure coronavirus jusqu'à la fin de l'année était une nécessité. L'exonération des cotisations patronales du troisième trimestre pour l'ensemble des secteurs touchés est une aide juste et proportionnée à la taille de l'entreprise. L'intervention dans les primes de fin d'année favorise un bon climat social.
Les indépendants peuvent se réjouir des améliorations apportées au droit passerelle. Il sera doublé pour tous ceux qui ne peuvent travailler, même s'ils pratiquent la vente à emporter. Il n'y aura pas d'interruption de la constitution des droits à la pension. Et pour la première fois se dessine la perspective d'un droit passerelle prolongé en 2021, ce qui sera nécessaire.
La négociation avec les banques (Febelfin) pour prolonger les facilités de remboursement des crédits l'an prochain devra concerner aussi les indépendants et les prêts professionnels. De même, il faudra envisager de nouveaux reports de charges en impôts et cotisations, ainsi qu'une prolongation de la TVA réduite à 6 % dans l'horeca. Le second confinement impose de laisser davantage de temps aux entreprises pour se remettre à flot.
C'est pour cette raison aussi qu'UCM continue à demander un moratoire sur les faillites, jusqu'en juin prochain. Il est plus que temps également de trouver une solution structurelle à la question des loyers commerciaux (prise en charge par les organismes financiers régionaux et remboursement de 50 % étalé dans le temps). Les charges fixes menacent la survie d'entreprises rentables. Or, c'est bien le défi qui se pose : éviter les faillites et les cessations uniquement provoquées par la crise sanitaire.
"Nous ne laisserons personne au bord du chemin", a promis le Premier ministre le 30 octobre. Pour cela, les bonnes mesures du jour devront être complétées.