L’Union des classes moyennes reconnait que l’urgence sanitaire est incontestable et que le confinement est devenu inévitable. Mais l’UCM dénonce des conséquences catastrophiques sur l'économie pires que celles de mars.
Les mesures de confinement décidées par le fédéral auront un impact sur notre économie. Pour certains, la crise économique sera pire que celle de mars.
"Il y a une semaine, nous avons fourni des pistes alternatives à la fermeture comme limiter la durée des visites dans les magasins, le nombre de personnes,... Mais les chiffres sanitaires sont tels que ce n'est pas une vraie surprise que cette annonce de fermeture. Il faut rappeler que les commerçants ont investi dans du matériel comme des plexiglass, l'achat de gel,... Donc c'est un sentiment de se dire 'On a fait tout cela pour ça!' Et on se rend compte que la gestion sanitaire sept mois plus tard, on est pas beaucoup loin" explique Pierre-Frédéric Nyst, président de l'UCM.
"Nous lançons un véritable appel à l'aide national"
Les commerçants sont en colère et frustrés par cette situation d'autant plus qu'ils sont nombreux à ne pas ou plus avoir de réserves même pour ceux qui en avaient en mars.
"Nous lançons un véritable appel à l'aide national pour tous ses secteurs qui sont fermés. Il faudra prolonger des mesures de soutien" estime Pierre-Frédéric Nyst.
L’Union des classes moyennes appelle le gouvernement fédéral et les Régions à prolonger et intensifier les mesures de soutien comme le doublement du droit passerelle, l'exonération des cotisations patronales, le chômage temporaire force majeure coronavirus sans frais ni formalités. Une autre demande concerne les frais fixes comme les remises des loyers et les suspensions de remboursement au niveau des banques.
L’UCM appelle également les régions sur le fait d'élargir l’aide promise à l’Horeca, de travailler à un plan de reprise avec un soutien proportionnel à la perte du chiffre d’affaires.
Le président de l'Union des classes moyennes souligne tout de même deux points positifs : la possibilité des livraisons à domicile et des click&collect et le fait que les grandes surfaces ne pourront pas vendre autre chose que des produits alimentaires pour éviter la concurrence déloyale.
Des fêtes de fin d'année qui s'annoncent compliquées
Les mesures concernant les commerces non essentiels seront réévaluées le 1er décembre. En cas d'avis négatif, ils devront rester fermés jusqu'au 13 décembre soit 9 jours avant Noël.
"Si on rouvre le 13 décembre, ce serait une catastrophe! Beaucoup de commerçants nous disent aujourd'hui 'Si nous n'avons pas les fêtes de fin d'année, le sentiment que nous avons de devoir fermer se transformera en certitude" affirme Pierre-Frédéric Nyst.
Certains commerçants à Charleroi s'étaient préparés à un reconfinement, voyez notre reportage du vendredi 30 octobre :