La pollution autour des aéroports est un sujet important car les activités aériennes peuvent avoir un impact significatif sur l'environnement et la santé des populations avoisinantes.
Les activités autour et dans un aéroport produisent des émissions atmosphériques, notamment des gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4), ainsi que des polluants atmosphériques tels que les oxydes d'azote (NOx), les particules fines et les composés organiques volatils (COV). Ces émissions peuvent avoir des effets néfastes sur la qualité de l'air et la santé des personnes vivant à proximité de l'aéroport, notamment des problèmes respiratoires et des maladies cardiovasculaires.
En sachant ça, le député Ecolo Christophe Clercy a décidé de faire bouger les choses. Et dans son communiqué de presse, il explique que depuis quelques années, il est régulièrement interpellé par des riverains de l’aéroport qui se plaignent de la présence de poussières sur leurs légumes dans leur jardin et malheureusement. Et il est souvent difficile de définir l’origine de ces pollutions et donc d’y apporter des solutions.
La Ministre lance un monitoring
C’est dans ce cadre que Christophe Clercy a interrogé Céline Tellier, la Ministre en charge de l’environnement afin de solliciter qu’un véritable monitoring environnemental soit mis sur pied dans le cadre de l’exploitation de l’aéroport de Charleroi.
Et dans sa réponse, la Ministre indique que « le Gouvernement Wallon vient d’octroyer à l’ISSeP une subvention pour la réalisation de l’étude (Aéro-Sols) portant sur l’évaluation des impacts des retombées atmosphériques liées aux activités d’exploitation des aéroports de Charleroi et Bierset. Dans le cadre de l’étude Aéro-sols, il est prévu de développer un réseau de surveillance combinant des dispositifs classiques de collecte des retombées atmosphériques couplés à des stations de biosurveillance autour des deux aéroports régionaux wallons. Chacune des stations comprendra des dispositifs de récolte des échantillons pour les analyses de retombées ainsi qu’un dispositif de bio-surveillance active par les graminées. Les polluants analysés seront les métaux (Cd, Cr, Cu, Mn, Ni, Pb, Z), les HAPs, et les retombées d’hydrocarbures ».
Par voie de communiqué, Christophe Clersy se réjouit de cette avancée environnementale qui va associer les riverains. Ces derniers pourront notamment accueillir chez eux des outils de mesure. L’ensemble des riverains et des parties prenantes seront également informés lors de réunions publiques ou par d’autres canaux de communications et notamment via la structuration locale existante en comité ou association de quartier.
« Au-delà de la question des nuisances sonores, il est essentiel d’étudier les impacts tant environnementaux que sanitaires pour protéger les riverains de l’aéroport» conclut le député Ecolo, Christophe Clersy.