Du côté de la commune, on applique le règlement en vigueur
Depuis quelques jours, il y a une véritable émulation autour de la terrasse rose bonbon de Marceline Gourmandine, célèbre enseigne de cupcakes. Les gérantes ont reçu une missive de la commune. Elles ont un mois pour démonter leur extension. Selon les édiles, les gérantes n'ont jamais reçu d'autorisation. De plus, la distance légale entre la voirie et la terrasse n’est pas respectée et ne permet pas aux piétons de circuler en toute sécurité. Même s'il n'y a jamais eu le moindre incident en deux ans d'après les responsables, elles devront appliquer le règlement. "Je comprends", explique Marceline Thunus, l'une des gérantes. "On savait que cette autorisation était provisoire. Ce qui nous ennuie surtout, c'est la manière dont les choses ont été faites. On a appris cela par courrier. On avait un mois pour tout détruire, point à la ligne..."
C'est une plainte de la part d'un propriétaire d'un bâtiment adjacent qui fut le déclencheur de ce dossier, même si la commune allait se positionner un jour par rapport à cette construction. Pour le début du mois de mars, l'extension devra disparaître. "C'est le règlement communal", précise Philippe Busine, le bourgmestre de Gerpinnes. "Il n'y a eu aucun permis d'urbanisme pour cette réalisation ou même d'accord verbal. Il faut faire respecter la loi et surtout penser à la sécurité des piétons, surtout durant les heures de forte influence."
5000 signatures pour garder la terrasse !
Marceline Thunus décide alors d'écrire que sa terrasse est à vendre sur les réseaux sociaux. "Il y a eu un véritable émoi auprès de mes clients", lance Marceline Thunus. "J'ai reçu de nombreux messages et commentaires. Il y a eu plusieurs pétitions. Je pense qu'elles comptent plus de 5000 signatures. Je n'ai rien demandé, au départ. Mais cela me fait chaud au coeur d'assister à une telle mobilisation. Du coup, cela me donne envie de me battre. Surtout que si on ferme la terrasse, cela aura des répercussions sur le personnel, car on a engagé plus de monde, car on disposait d'une plus grande capacité. Humainement, c'est difficile, surtout, dans cette période."
La gérante a obtenu un rendez-vous avec le bourgmestre, la semaine prochaine, pour tenter de dégager une solution.
J.De.