Plus de 1.500 entrepreneurs de Wallonie et de Bruxelles ont répondu à l’enquête trimestrielle UCM. Les dégâts provoqués par le lockdown du printemps ne sont pas réparés. Un second confinement aurait donc des conséquences catastrophiques.
L’Union des classes moyennes s’inquiète et lance un appel aux autorités concernant un éventuel nouveau lockdown. Selon l’UCM, un nouveau confinement aurait des conséquences dramatiques en terme économique.
"Dans l'ensemble, il y a un redressement par rapport au printemps. Mais la situation reste très difficile. Faillites et licenciements menacent. Et le moral est bas, très bas. La conclusion à en tirer est claire : il faut absolument éviter un nouveau lockdown. Notre économie ne s'en remettrait pas" avertit l’UCM.
Plus de 1.500 chefs d'entreprise de Wallonie et de Bruxelles ont répondu à l'enquête trimestrielle UCM sur la santé des PME. Plus de la moitié des sondés (56,2 %) ont une activité en recul par rapport à l'année dernière. Presque un sur trois (31,2 %) prévoit une diminution des effectifs.
Les trois préoccupations principales sont la situation sanitaire, l’insuffisance de la demande et l’incertitude. Si les aides publiques ont permis pour certains de sortir un peu la tête de l’eau, la limite est désormais atteinte.
"Un cadre stable doit être établi pour l'ensemble des secteurs économiques, qui permette le maintien d'une activité rentable. Des soutiens ciblés restent nécessaires. Les mesures adoptées depuis mars pour soutenir l'économie (report des cotisations sociales et patronales, report des dettes fiscales, accord sur les crédits d'investissement avec les banques…) doivent être prolongées sur l'ensemble de l'année 2020" demande l’UCM.
L’Union des classes moyennes demande également une réunion en urgence avec les présidents de tribunaux de l’entreprise et avec les ministres régionaux et fédéraux. Objectif : activer de manière proactive le principe judiciaire de médiation pour limiter les faillites.
"Cela fait plus de six mois que les entrepreneurs wallons et bruxellois tentent de surnager avec un boulet au pied. Leur attacher un second boulet serait injuste et même insensé. Car ce sont eux qui font tourner l'économie, fournissent les emplois privés et ainsi financent l'État et la sécurité sociale, y compris les soins de santé !" conclut l’UCM dans son appel à l’aide.