Depuis ce mercredi et jusqu’à ce vendredi, tous les cours de l’enseignement secondaire se font à distance. Les professeurs ont aménagé une classe virtuelle pour donner cours comme Charlotte qui enseigne depuis son plan de travail… de cuisine.
Munie d’un tableau, d’un marqueur, d’un ordinateur, de son téléphone et de sa patience indéfectible, elle donne cours de mathématique, elle corrige et elle répond aux questions de ses élèves. La seule chose qui lui manque, c’est le contact social. « C’est un peu particulier car on a dû trouver un système de débrouille, explique Charlotte, professeure de mathématique. Ceci dit, j'ai commandé une tablette graphique qui me permettra de parler aux élèves et de partager mon écran avec ce que j’écris. »
Mais cette tablette reste un investissement personnel pour madame Coenen. En fonction de ses moyens et de ceux des élèves, elle met tout en oeuvre pour que personne ne soit mis de côté. « Si le lien de la vidéoconférence ne fonctionne pas, je suis prête à faire d’autres vidéoconférences ultérieurement. Pour les élèves qui ne sont pas bien équipés, j’essaie d’être disponible au maximum pour eux. Il faut savoir que je ne les laisse pas dans l’embarras au niveau de leur scolarité. »
Le métier de prof a bien changé !
La profession vit un vrai tournant dans la manière de se pratiquer. Avec ces cours donnés par vidéoconférence, les profs réinventent le métier. On s’adapte, il y a une méthode de travail différente et la préparation l’est tout autant. « A distance comme ici, nous ne pouvons pas être devant les réponses des élèves, tourner entre les bancs ou être attentifs à toutes leurs questions », s’inquiète-t-elle.
Et à la question de savoir si madame Coenen et ses collègues sont prêts pour un possible deuxième confinement ? Voici la réponse:
« Nous sommes prêts et je pense que mes collègues est prêts et nous allons tout faire pour montrer que nous sommes là pour les élèves, pour leur scolarité et leur avenir. »
Un avenir qui est difficile à appréhender et incertain, bien loin du monde merveilleux que nous avons vécu. Le corps enseignant s’engage, il va à l’essentiel et il essaye de donner au maximum les mêmes chances aux élèves pour qu’ils s’en sortent à l’issue de cette crise sans précédant.