Après la rentrée des 6e primaires et secondaires la semaine dernière, c’est autour des 1e et 2e années primaires et secondaires de retrouver le chemin de l’école. Les mêmes conditions seront respectées, sauf pour les enfants de moins de 12 ans où le masque ne sera pas obligatoire.
Cette seconde rentrée partielle implique que les écoles mettent davantage d’espace et de moyens à disposition des élèves pour éviter une nouvelle flambée de la contamination. Des études ont montré que, si les enfants souffrent rarement du coronavirus, ils peuvent en être de redoutables vecteurs si les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées. Ce risque, les directeurs d’école ont à l’évaluer au cas par cas, quitte à moduler le déconfinement. À l’Athénée Royale Vauban à Charleroi, on a décidé de ne pas organiser la rentrée des classes de ce lundi, en raison d’un manque de places disponibles. En 2e secondaire c’est près de 245 élèves qui doivent rentrer. Du côté de l’institut Notre-Dame de Thuin, ce sont les rhétos qui sont rentrés aujourd’hui. L’établissement n’ayant pas reçu les masques à temps, les deuxièmes secondaires reviendront en fin de semaine. À Châtelineau, l’Institut Sainte-Marie a procédé à une rentrée un peu particulière. La semaine dernière seules les 6e, 7e et le CEFA ont pu reprendre les cours.
« À partir de la semaine prochaine et durant trois semaines, on organise des séances de qualification. Étant donné qu’avant on pouvait évaluer plusieurs étudiants en même temps, et que maintenant on ne peut en évaluer qu'un seul à la fois, ça va s’étaler sur plusieurs jours. C’est la raison pour laquelle les étudiants ne sont pas rentrés cette semaine. Ils reviendront dans 4 jours. » Explique Thomas Debrux le directeur de l’établissement.
D’après les chiffres avancés par les fédérations des pouvoirs organisateurs, la fréquentation moyenne des écoles durant la première semaine de reprise était de 55 à 60 % pour les élèves de 6e primaire, et de 80 % pour les années terminales dans le secondaire. À Sainte-Marie, la quasi-totalité des élèves sont présents.
« Tous les élèves, et même ceux qui étaient en décrochage scolaire ont répondu présents. On est au-dessus de 95 % de présence chaque jour. »
Ces « mini-rentrées » sont surtout des tests pour la rentrée de septembre. À Sante-Marie à Châtelineau, comme ailleurs, s’il faut prévoir une rentrée de la même manière qu’aujourd’hui les écoles nos pourront pas gérer.
« J’imagine que les choses ne se passeront pas autrement de septembre à décembre. On va devoir créer un horaire fictif. Mais pour l’instant j’ai construit mon école pour que les élèves viennent deux fois une demi-journée par semaine ici, jusqu’en décembre au moins. »
Les règles draconiennes restent d’application : maximum 10 élèves avec un enseignant, disposant chacun de 4 m² ; le masque obligatoire à partir de la 6e primaire ; des distances sociales entre enfants, même durant les récréations… On est évidemment très loin de l’école chaleureuse que l’on connait.