A 62 ans, Chantal Doffiny a décidé de rempiler. Elle succède à Guy Raulin à la présidence du MOC, le mouvement ouvrier chrétien Charleroi-Thuin avec l'ambition de remettre un peu d'ordre dans les différentes institutions et de faire en sorte que chacun connaisse mieux son voisin. Elle essaiera en tout cas de faire évoluer l'institution, sans prendre trop de place comme elle le dit, elle même.
Chantal Doffiny a été à la tête de la CSC pendant 12 ans. En novembre 2017, elle cédait la main à Fabrice Eecklaert après avoir remis le syndicat sur les rails tant au niveau financier qu'organisationnel.
Depuis un peu plus de deux ans, elle continuait malgré tout à agir dans l'ombre, en militant notamment à la mutualité chrétienne au service aides et soins à domicile - Hainaut Oriental, elle est également toujours juge social au niveau du tribunal du travail.
Il y a peu, Guy Raulin décidait de céder sa place à la présidence du MOC, le mouvement ouvrier chrétien, une occasion pour Chantal Doffiny de sortir de l'ombre et de remettre le pied à l'étrier de manière un peu plus active encore.
"Ici au niveau du MOC, j'insiste sur le fait que la numéro 1, la patronne si j'ose dire, c'est Adeline Baudson, la secrétaire fédérale. Moi j'ai un rôle de présidence, toujours réservé à un militant qui n'a pas de contrat de travail dans une des organisations. J'agirai dans la continuité de mes prédécesseurs."
Elue pour 4 ans
Le Mouvement Ouvrier Chrétien de Charleroi-Thuin s’est réuni ce 22 février, en visioconférence pour élire ses nouveaux présidents et vice-présidents.
Pas moins de 59 représentants des 5 organisations du MOC (CSC, Mutualité Chrétienne, Vie féminine, Jeunes Organisés Combatifs et Equipes Populaires) ont remercié avec chaleur, malgré la distance imposée par les écrans, leur président sortant Guy RAULIN et élu à la majorité et pour 4 ans Chantal DOFFINY à la présidence de la fédération. Margaux GUILLAUME et Xavier LORENT aux postes de vice-président.e.s.
Chantal DOFFINY, présentée par la Mutualité Chrétienne, ne manque pas d’ambition pour le MOC de Charleroi-Thuin.
"Peut-être qu'avec la crise sanitaire, on s'aperçoit qu'il y a des difficultés à se connaitre, se reconnaitre. Un de mes premiers objectifs est d'arriver à ce que les gens sachent qui est qui dans les différentes organisations. Chacune a ses propres objectifs, mais la somme du tout doit être plus que les parties. En travaillant ensemble, nous obtiendrons plus de choses."
Le Moc, la coupole des organisations chrétiennes
Si les travailleurs des différentes organisations ont des difficultés à s'y retrouver, qu'en est-il du commun des mortels ? Et pourtant c'est simple. Chantal Doffiny nous le rappelle.
"Le MOC est une espèce de coupole, de chapeau qui regroupe la mutualité chrétienne, la CSC, les équipes populaires, les JOC (Jeunes Organisés Combatifs) et vie féminine. On a ce que l'on appelle les économiques (CSC et la mutuelle) et les éducatifs. Il faut être très attentifs au respect des différentes organisations mais il faut pouvoir travailler ensemble et j'y veillerai. Le Moc est aussi le relais politique de l'organisation, dans des matières à l'intersection entre les différentes organisations comme le logement, les migrants, la santé etc..."
Parmi les objectifs poursuivis par Chantal Doffiny et et sa secrétaire fédérale Adeline BAUDSON, il y aura une volonté de :
- Renforcer la plus-value du MOC dans l’action collective pour les Organisations Constitutives
- Renforcer le réseau de militants du MOC
- Intensifier la reconnaissance des partis politiques vis-à-vis du MOC
La patte Chantal Doffiny
Mais Chantal Doffiny est une femme de caractère, elle l'a prouvé pendant 12 ans à la tête de la CSC, alors on aime ou on n'aime pas, mais nul doute qu'elle ne passera pas 4 ans à la présidence du MOC sans y laisser des traces.
"Je ne sais pas, j'ai pris le relais de Guy Raulin qui était depuis 25 ans à la tête de l'institution, on verra ! Je pense que certains craignent que je ne prenne trop de place et je serai attentive à cela. Amener le MOC un peu plus loin que là où il est sera néanmoins une de mes premières ambitions."
Revoir aussi notre reportage de mai 2017, lorsque Fabrice Eecklaet arrivait à la tête de la CSC :