Mauvaise nouvelle pour le gouvernement, le Bureau du plan estime que les trois mesures de la réforme des pensions sur lesquelles le gouvernement s'est accordé en juillet dernier entraîneront un surcoût budgétaire de 0,1% de PIB à l'horizon 2070, rapportent L'Echo, De Tijd, La Libre Belgique et De Standaard. La ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS) devra dès lors rapidement trouver des mesures de compensation, alors que ces mesures doivent être budgétairement neutres.
Un surcoût budgétaire de 0,1% de PIB, "c'est peu, mais cela reste un supplément. Comme nous avions dit que nous souhaitions la neutralité budgétaire, il faudra que l'on comble cet écart", explique la ministre Lalieux, dans L'Echo. Le quotidien économique pointe que les ministres vont devoir ajuster la réforme qu'ils avaient conclue dans la douleur en juillet dernier.
La réintroduction d'un bonus pension explique le surcoût constaté. Avec un bonus fixé à deux euros, le Bureau du plan estime que 6.800 personnes par an poursuivraient leur activité, tandis qu'elles seraient 10.100 dans le cas avec un bonus de trois euros par jour. Dans un premier temps, la mesure permettra des économies, mais la tendance s'inversera ensuite. En 2040, elle entraînerait déjà un coût supplémentaire de 355 millions d'euros. Karine Lalieux assure être prête à travailler "très rapidement" sur ces questions avec le gouvernement.
Interrogé dans le même média, Franck Vandenbroucke, chargé des Affaires sociales et de la Santé, estime aussi "qu'il faut aller plus loin, qu'il faut encore des réformes" en matière de pensions, tout en admettant que ce n'est pas facile. "La réforme des pensions de cet été met en œuvre l'accord de gouvernement, mais la base de l'accord était trop étroite. La hausse de la pension minimum était justifiée et nécessaire. Mais nous devons continuer à encourager les gens à travailler plus longtemps, dans des conditions saines", assure-t-il.
Source: Belga